Très connu comme condiment, notamment dans la cuisine indienne, le fenugrec dont nous allons parler aujourd’hui est utilisé depuis des centaines d’années pour promouvoir une santé optimale, en plus d’agrémenter agréablement nos plats. Découvrez comment cette épice peut vous aider à améliorer votre quotidien…
Le fenugrec, également connu sous le nom de sénégrain ou trigonelle, du latin trigonella foenum graecum, est une plante herbacée de la famille des fabaceae.
Cette plante annuelle ressemble beaucoup au trèfle commun, avec des fleurs de couleur blanc jaunâtre, et des fruits sous forme de gousse d’environ 8 cm de long et contenant entre 10 et 20 graines brunes à l’odeur tout à fait caractéristique.
Le fenugrec est cultivé depuis plus de 4000 ans par les égyptiens, puis a été introduit avec succès en Asie et en Inde. Il est principalement utilisé comme condiment pour parfumer les plats, et comme complément à une alimentation équilibrée en raison de ses propriétés médicinales.
Mais le fenugrec est aussi cultivé pour servir d’engrais vert, comme fourrage pour les troupeaux ou encore pour donner un joli rouge incarnat en teinture végétale.
Le saviez vous ?
Le fenugrec était très prisé par les égyptiens pour procéder à l’embaumement de leurs morts. La plante permettait très certainement de mieux conserver le corps et de lui conférer une odeur saine.
Le fenugrec contient environ 40% de fibres mucilagineuses, et 3% de stéroïdes saponines. Il se compose également de vitamine C, de niacine, de potassium et de diosgénine, une substance naturelle similaire à l’oestrogène.
Le fenugrec est reconnu par la commission européenne comme un stimulant de l’appétit efficace. Les saponines qu’il contient activent la sensation de faim et favorisent la digestion.
D’ailleurs, le fenugrec est également connu pour ses propriétés fortifiantes, alcalinisantes et reminéralisantes. Il participe aussi à une absorption optimum des nutriments par l’organisme.
Le fenugrec est depuis longtemps utilisé pour lutter contre l’anémie, notamment en association avec le pollen et le miel pour en potentialiser l’efficacité.
Il est également utilisé pour augmenter la production de lait chez les femmes qui allaitent.
Toujours sur le plan digestif, le fenugrec améliore la digestion et l’assimilation des aliments. Son mucilage couvre la paroi intestinale et protège tout le système digestif des irritations et des phénomènes inflammatoires, comme les gastrites, les cas d’indigestion acide ou bien les ulcères.
Qui plus est, consommer du fenugrec augmente l’apport journalier en fibres et participe à améliorer et faciliter l’élimination ; un remède très efficace pour les personnes souffrant de constipation par exemple.
La plante est aussi utilisée pour ses vertus hypoglycémiantes. En fait, le fenugrec ralentit l’absorption des glucides et inhibe le transport du glucose dans le sang, en plus d’augmenter la réceptivité à l’insuline. Ainsi il optimise l’emploi du glucose par les tissus et régule le taux de sucre dans le sang.
Enfin, le fenugrec semblerait permettre une amélioration de la libido et du taux de testostérone et est communément utilisé dans les milieux sportifs pour faciliter la prise de masse musculaire.
En tant que stimulant de l’appétit, les études ayant testé le fenugrec et ses effets donnent des résultats variables. Parfois une complémentation en fenugrec augmente bien la sensation de faim, et dans d’autres études le fenugrec ne semble pas provoquer de changement significatif.
Cependant les recherches ont permis d’identifier clairement que c’étaient bien les saponines qui sont à l’origine de la stimulation de la sensation de faim et qui améliorent la digestion (1).
Par contre, d’autres essais cliniques ont démontré les vertus fortifiantes du fenugrec, notamment chez les femmes allaitantes. La consommation quotidienne d’une tisane de fenugrec chez des femmes allaitantes ont montré une hausse nette de la production de lait maternel, et son corollaire, la reprise de poids des nourrissons (2).
L’activité du fenugrec sur le glucose a quant à elle été largement testée cliniquement. Une première étude en double aveugle sur des sujets souffrant de diabète de type 2 a permis de montrer que la consommation de 1 g de graines de fenugrec par jour pouvait améliorer la régulation de la glycémie sanguine mais aussi réduire le phénomène de résistance à l’insuline (3).
Un autre essai clinique portant sur 39 patients en surpoids et en bonne santé a montré que grâce à un complément de fenugrec, le ratio à jeun insuline/glucose diminue, c’est à dire que l’organisme a besoin de moins d’insuline pour fonctionner de manière optimale (4).
Une autre étude encore a testé les effets de la consommation d’un pain à base de farine de fenugrec sur des patients diabétiques, sans donner de résultat véritablement significatif (5).
Finalement, citons un essai clinique portant sur des sujets en bonne santé prenant 40 mg de fenugrec par jour, chez qui on remarque une diminution de 13,4% du taux de glucose dans le sang 4h après la digestion (6).
Nous ne citons pas toutes les études réalisées sur l’action hypoglycémiante du fenugrec, mais nous avons relevé des résultats plutôt disparates tout en étant effectivement prometteurs. Les protocoles ainsi que les formes sous lesquelles le fenugrec est administré méritent une meilleure homogénéisation pour pouvoir en tirer des conclusions fermes.
Nous finirons avec le lien entre fenugrec et libido/testostérone. Nous avons retrouvé une étude montrant qu’une prise de fenugrec provoque une augmentation de la libido et des capacités orgasmiques chez des hommes en bonne santé et ne souffrant pas de trouble de la fonction érectile (7).
Malgré cela, il n’existe pas de preuves concluantes indiquant que le fenugrec augmente le taux de testostérone et favorise la prise de masse musculaire.
Le plus pratique est d’utiliser le fenugrec sous forme de gélules. Il est conseillé de prendre entre 500 mg et 1g, et ce jusqu’à 6 fois par jour.
Si vous optez pour l’extrait fluide, 1 à 2 ml trois fois par jour; et 10 ml trois fois par jour avec la teinture mère.
Il n’existe pas de contre-indication connue au fenugrec. Par contre, si la plante est prise de manière excessive, il est possible de rencontrer des troubles gastro intestinaux passagers, liés à sa haute teneur en fibre.
Enfin, le fenugrec peut entrer en interaction avec la prise d’insuline ou encore les médicaments hypoglycémiants.
Bien entendu nous laissons chacun se forger sa propre opinion en fonction des données rassemblées dans cet article. Le fenugrec nous semble tout indiqué pour soutenir la santé, et bénéficie d’une toxicité nulle, ce qui permet de tester une cure sans prendre de risque. Alors, vous laisserez-vous tenter par une cure de fenugrec ce printemps ?
Vous l’avez très certainement déjà rencontré lors de vos balades en forêt, en le confondant peut-être avec le joli houx de la saison de Noël... Le fragon petit houx ou faux houx n’est pas seulement décoratif (bien que très piquant !), il contient des substances bénéfiques pour certaines affections qui peuvent d’ailleurs empirer avec l’arrivée de la chaleur. Continuez votre lecture pour découvrir comment le fragon petit houx peut vous aider...
Le fragon petit houx, ou tout simplement petit houx, de nom scientifique ruscus aculeatus, est un arbuste de la famille des asparagaceae aimant les zones au climat tempéré.
Traditionnellement on connaît cet arbuste sous les noms de fragonnette, fragon piquant, voire même d’épine de rat ! Il ne dépasse pas les 1 mètre de hauteur et se compose d’un rhizome très ramifié et de rameaux aplatis qui font penser à des feuilles (mais qui n’en sont en réalité pas, étonnant n’est-ce-pas ?!).
Le fragon petit houx offre de petites fleurs verdâtres (les avez-vous déjà vu ?) se transformant en baies rouges tout à fait reconnaissables, qui font sa ressemblance avec le houx véritable.
Surprenant...
Les jeunes pousses de fragon petit houx sont comestibles ! Elles se consomment crues ou cuites, de la même manière que les asperges sauvages. Par contre les baies rouges sont toxiques !
Le saviez-vous ?
Le fragon petit houx est tellement piquant qu’il servait dans l’ancien temps de balai rustique. Il suffisait d’en attacher plusieurs branches entre elles pour disposer d’un ustensile de ménage bien efficace. Il pouvait d’ailleurs aussi servir comme hérisson, pour ramoner les conduits de cheminées !
On retrouve dans notre fragonnette 3 composants essentiels : les saponosides, la ruscogénine et le nitrate de potassium.
Le fragon petit houx est reconnu comme étant un puissant veinotonique naturel qui stimule les vaisseaux sanguins, les tonifient et favorise ainsi une meilleure circulation du sang, mais également une meilleure circulation de l’eau dans les tissus.
En plus de cela, l’arbuste a pour propriété de neutraliser les effets de l’élastase, une enzyme qui dégrade la souplesse des veines. Globalement, le fragon petit houx va être efficace pour faciliter le retour veineux, mais aussi pour traiter les affections telles que phlébites et maladies veineuses et capillaires.
Directement en lien avec ses propriétés veinotoniques, le fragon petit houx renforce la paroi des vaisseaux sanguins. En les rendant moins imperméables, il participe à limiter le passage des toxines dans les zones où le drainage est plus difficile, et permet de réduire les oedèmes.
Le fragon petit houx est, bien entendu, connu également pour son effet positif sur les crises d’hémorroïdes. Son usage est d’ailleurs reconnu par la commission de santé allemande, comme traitement de soutien mais aussi de fond des hémorroïdes.
Enfin, le rhizome du fragon est réputé pour avoir des propriétés diurétiques.
La plante bénéficie d’un nombre peu élevé d’études cliniques. Par contre les études effectuées sur les effets du fragon petit houx s’avèrent fiables de par les protocoles mis en place et le nombre de sujets participants.
Une étude ayant duré 6 mois a observé les effets d’une supplémentation quotidienne de ruscus aculeatus sur 110 femmes souffrant d’insuffisance veineuse chronique. Les résultats ont montré une nette amélioration de l’état global, et bien évidemment de la circulation (1) (2).
Une méta-analyse de plusieurs essais cliniques a quant à elle pu faire la synthèse de résultats portant sur plus de 10 000 sujets en totalité, tous souffrant d’insuffisance veineuse chronique.
Pour chacun des groupes ayant pris une dose quotidienne de fragon petit houx, les observations ont montré une réduction significative de la sévérité des symptômes tels que jambes lourdes, fatigue, crampes, impatiences, varices et oedèmes... (3).
D’autres études se sont axées sur les effets du fragon petit houx sur les crises d’hémorroïdes. Citons notamment un essai clinique sur 124 personnes souffrant d’hémorroïdes qui, après 7 jours de supplémentation en fragon petit houx ont constaté une nette amélioration et un soulagement de leurs symptômes (4) (5).
D’autres études portant sur des patients atteints de diabète de type II ont aussi montré qu’après 3 mois avec une dose de 70 mg de fragon petit houx par jour, les patients bénéficiaient d’une nette amélioration du métabolisme du glucose mais aussi du métabolisme des lipides, avec une baisse du cholestérol total de 9,4%.
Les chercheurs ont même observé une amélioration significative de l'acuité visuelle chez les personnes souffrant de rétinopathie, qui est un des effets secondaires du diabète de type 2 (6).
On retrouve le fragon petit houx sous forme de pommade, de gélules ou de teinture mère.
En gélules, prendre 1 comprimé le matin et le soir pendant 4 semaines. La teinture mère s’utilise quant à elle à raison de 50 à 150 gouttes par jour, mélangées dans un verre d’eau, en cure de 3 à 4 semaines également.
La pommade pourra être appliquée localement pour compléter le traitement.
Il n’existe pas d’effets secondaires ou de contre-indications reconnues, cependant il est recommandé de ne pas dépasser les 4 semaines de cure. Celle-ci pourra être renouvelée après une pause de plusieurs semaines.
N’hésitez pas à équiper votre armoire à pharmacie d’extrait de fragon petit houx si vous souffrez d’insuffisance veineuse, d’hémorroïde ou même de diabète. En cure de 4 semaine, cette plante vous fera le plus grand bien. Et pour en potentialiser les effets, vous pouvez l’associer à la vigne rouge, le cyprès ou encore le marron d’Inde.
Vous souffrez de fatigue quasiment tous les jours, vous avez des crampes pendant votre sommeil ou bien vous avez un mode vie globalement sous stress ? Et si vous étiez sujets à une carence en magnésium ?
Le magnésium est un minéral essentiel qui participe au fonctionnement optimal de l’organisme. Sa principale source se trouve dans notre alimentation, mais nos modes de vie stressés, combinés à une alimentation de plus en plus pauvre en nutriments, entraînent une diminution de ses réserves et peut s’avérer, sur le long terme, problématique pour la santé. Découvrez dans cet article pourquoi nous avons tous besoin de magnésium, quelles sources choisir et comment le prendre pour être en pleine forme.
Le magnésium est, comme nous l’avons dit en introduction, un des éléments fondamentaux de notre santé. Il participe à plus de 300 réactions enzymatiques au sein de notre organisme, en association avec d’autres minéraux essentiels comme le sodium, le potassium ou encore le calcium.
Les enquêtes épidémiologiques ont montré que le déficit en magnésium est un problème de plus en plus courant, en lien avec nos modes de vie stressants pour l’organisme et nos alimentations pauvres en éléments vivants soutenant la santé optimale.
Le magnésium existe sous plusieurs formes, dont certaines ont une meilleure biodisponibilité que d’autres, c’est à dire qu’elles sont mieux assimilées par les cellules. Citons le lactate de magnésium, sel de magnésium, le chlorure de magnésium ou encore le citrate de magnésium comme faisant partie des formes les plus assimilables par le corps.
La carence en magnésium n’est pas facile à identifier en dehors des analyses sanguines nécessitant la prescription d’un médecin, qui permettront de lever tout doute.
Cependant, si vous souffrez de certaines symptômes, comme une fatigue récurrente, des crampes nocturnes, de l’hypertension, des vertiges et des nausées, des ballonnements, et que vous êtes globalement sous stress, il est fortement conseillé de faire tester votre taux de magnésium sanguin pour pouvoir poser des actions préventives ou curatives si besoin.
Le magnésium joue un rôle fondamental dans une grande variété des processus métaboliques et dans un nombre très important de fonctions cellulaires fondamentales pour notre santé...
Le magnésium est essentiel au métabolisme des lipides, à la synthèse des protéines et à la transformation du glucose en énergie. Il a une action directe sur l’activité de certaines hormones, comme par exemple l’insuline. Il permettrait notamment de prévenir l’apparition du diabète de type 2, mais aussi d’en réduire et d’en soulager les complications.
Le magnésium est également essentiel à la transmission neuromusculaire de l’influx nerveux et à la régulation du rythme cardiaque. Il est d’ailleurs reconnu comme un agent préventif des maladies cardiovasculaires. En effet, il existerait un lien entre le déficit en magnésium et un risque accru de maladies cardiovasculaires.
Citons également d’autres effets bénéfiques du magnésium pour la santé, notamment pour :
Le magnésium permettrait par ailleurs de traiter le TDAH (Trouble du Déficit d’Attention avec Hyperactivité) et d’améliorer les performances sportives. Regardons tout cela de plus près…
Il est scientifiquement reconnu que l’hypomagnésémie (le déficit en magnésium) augmente les risques de maladies cardiovasculaires comme les maladies coronariennes, les AVC ou encore l’hypertension (1) (2).
Des études ont notamment montré, chez les patients atteints de maladie coronarienne, qu’une supplémentation quotidienne en magnésium permettait d’améliorer nettement la qualité de vie globale, mais aussi la tolérance à l’exercice, tout en réduisant les douleurs au niveau de la poitrine (3).
Le magnésium a également fait l’objet de plusieurs essais cliniques sur des personnes atteintes de diabète de type 2. Les tests ont prouvé qu’un apport quotidien en magnésium (2,5 g de chlorure de magnésium lors des essais cliniques) entraînait une hausse de la sensibilité à l’insuline, combinée à une baisse significative de la glycémie (taux de glucose dans le sang) et un meilleur fonctionnement du métabolisme du glucose (4).
D’ailleurs, cette amélioration n’en reste pas là, puisque d’autres essais chez les sujets diabétiques ont montré que l’apport en magnésium permet de réduire de manière significative les symptômes dépressifs (5).
Le magnésium améliore-t-il les performances sportives ? Cela semble être le cas, en tous cas c’est ce que montrent les résultats de l’unique étude réalisée sur le sujet. Celle-ci portait sur des athlètes de haut niveau en situation de compétition et donc de stress musculaire élevé.
Deux groupes ont été constitués, un bénéficiant du magnésium et l’autre d’un placebo, pour une cure de 4 semaines. Les résultats chez les sujets ayant pris du magnésium en complément ont montré une amélioration significative des performances sportives et une meilleure oxygénation des muscles (6). Cependant d’autres études sont nécessaires pour confirmer ces résultats.
Enfin, des sujets souffrants de crises d’asthme ont été sujets à une supplémentation en magnésium au quotidien. Celle-ci, à doses même légères, a permis de réduire les symptômes asthmatiques (7). Cependant le magnésium était associé à un autre traitement contre l’asthme. Ici encore, plus d’essais cliniques méritent de venir confirmer de premiers résultats encourageants.
Les doses standards recommandées pour une supplémentation en magnésium se situent entre 200 et 400 mg par jour, à prendre pendant les repas.
Des diarrhées et des ballonnements peuvent survenir, notamment dans les cas de surdosage ou lorsque la forme de magnésium choisie a une faible biodisponibilité.
Les personnes souffrant d’insuffisance rénale chronique doivent être particulièrement vigilantes en cas de supplémentation, car un surdosage en magnésium peut s’avérer dangereux pour elles, en provoquant un défaut d’élimination par les reins, ainsi que des troubles digestifs, de l’hypotension artérielle, de la fatigue voire des difficultés à respirer.
Tout montre l’intérêt de démarrer une cure de magnésium, même sans ressentir de symptôme de carence. Quelques précautions cependant, en choisissant une forme à biodisponibilité élevée, et en veillant à ne pas dépasser les recommandations journalières.
4 conseils pour booster ses apports en magnésium tout simplement
On le retrouve un peu partout en France et en Europe, avec ses grosses bogues vertes qui ressemblent à des oursins végétaux et leurs gros fruits très similaires à la chataîgne. Ce que l'on sait moins, c'est que le marronnier, aussi connu sous le nom de marronnier d’Inde, nous offre de nombreux bienfaits pour la santé...
Le marron d’Inde est en fait la graine non comestible, contrairement à sa cousine la chataîgne, du marronnier commun. Elle est enserrée dans la capsule épineuse, ou bogue, que l’on connaît bien.
Le marronnier commun est un arbre de la famille des hippocastanaceae, originaire de la région des Balkans ou encore d’Asie occidentale. Il s’est répandu en Europe à partir du XVIIe siècle.
Son nom provient de sa ressemblance avec les marrone, mot italien désignant les grosses châtaignes. L’arbre est également connu sous d’autres appellations, comme par exemple marronnier commun, marronnier blanc, ou encore châtaignier des chevaux. Le marronnier peut vivre pendant plus de 300 ans, et atteindre jusqu’à 30 mètres de hauteur.
Le marron d’Inde se composent de plusieurs principes actifs : saponosides triterpéniques, flavonoïdes dont le quercétol et le kaempférol, tanin catéchique, aescine, hétérosides coumariniques, esculoside ou encore vitamine P. Ces substances actives font du marron d’Inde un fruit certes non comestible, mais bienfaisant pour l’organisme à de nombreux égards.
Veinotrope, le marron d’Inde est traditionnellement utilisé entier pour lutter contre l’insuffisance veineuse. Cependant, l’esculine présente dans le marron est une substance toxique potentiellement dangereuse à trop forte dose, et la phytothérapie utilise aujourd’hui des extraits normalisés en escine mais sans esculine, afin d’éviter tout effet indésirable.
Veinotrope donc, le marron d’Inde est excellent en cas d’insuffisance veineuse, c’est à dire d’une mauvaise circulation du sang dans les vaisseaux sanguins.
L’insuffisance veineuse a pour effet de provoquer une détérioration des parois des veines, ce qui affecte souvent les jambes et entraîne des symptômes courants tels que le phénomène de jambes lourdes, gonflées voire douloureuses. Ce trouble de la circulation peut même aller jusqu’à l’apparition de varices ou, dans les cas les plus graves, de phlébite.
L’escine présente dans le marron d’Inde préserverait la perméabilité et la tonicité de la paroi veineuse, et empêcherait l’apparition des oedèmes tout en favorisant un meilleur retour du sang vers le coeur.
Ses propriétés veinotropes font également du marron d’Inde un traitement naturel de choix en cas de crise hémorroïdaire.
En cosmétique, l’extrait de marron d’Inde est utilisé pour réduire les cernes sous les yeux. Il a un effet tonique et décongestionnant sur les tissus, permettant donc de faire baisser le gonflement et l’apparence bleutée de la peau.
De nombreuses méta-analyses ont repris et synthétisé les différents travaux concernant les propriétés veinotropes du marron d’Inde. Les différentes recherches ont finalement portées sur plus de 1000 personnes au total souffrant d’insuffisance veineuse, et utilisaient des protocoles en double aveugle ou avec l’introduction d’un placebo, afin de garantir la fiabilité des observations.
Il s’est avéré qu’une complémentation en extrait de marron d’Inde soulage effectivement les symptômes liés à l’insuffisance veineuse et traite également ses complications (varices, ulcères veineux…) (1) (2) (3).
D’autre part, un regroupement de cinq essais cliniques ont utilisé l’extrait frais de marron d’Inde sous forme de teinture mère, de gélule ou encore de pommade afin de comparer les résultats des différentes formes de préparation.
Là encore, les résultats sont ressortis consistants : les 3 types de prescription se sont révélées efficaces sur les sujets souffrant d’insuffisance veineuse chronique ainsi que sur les personnes souffrant de varicose. En effet, ces 3 traitements ont permis une réduction significative de l’oedème au niveau des jambes, une baisse des douleurs et des lourdeurs, ainsi qu’une nette diminution des démangeaisons (4) (5).
En cas de crise hémorroïdaire, les tests ont montré qu’un extrait de 3 fois 40 mg par jour d’escine, composé actif principal du marron d’Inde entraînait une baisse significative de la taille, du gonflement, des saignements et des douleurs associées et ce dès la première semaine de traitement (6).
Le marron d’Inde se retrouve dans le commerce sous forme de gélules, de teinture mère ou de gel. Les gélules peuvent être prises à raison de 1 à 2, 3 fois par jour dans les cas d’insuffisance veineuse ou de crise d’hémorroïde.
Nous recommandons cependant de vous reporter aux indications de dosage du fabricant, qui peuvent varier en fonction de la teneur en principes actifs du complément.
La teinture mère quant à elle peut s’utiliser matin et soir, en mélangeant 50 gouttes dans un verre d’eau. Le gel aux extraits de marron d’Inde s’appliquera en massage doux sur les zones à traiter.
Il est aussi possible de prendre le marron d’Inde en infusion de feuilles et d’écorce, ou encore sous forme de préparation de gemmothérapie, c’est à dire d’extrait concentré de graines et de bourgeons. Dans ces cas-là, on peut consommer le marron d’Inde en préventif ou en curatif, avec un dosage de 5 à 15 gouttes par jour.
Aucun effet indésirable n’a été décelé avec le marron d’Inde.
Les effets bénéfiques du marron d’Inde sont reconnus par l’OMS et la Commission Européenne, et son utilisation est d’ailleurs recommandée en complément efficace du port des bas de contention, et/ou d’application régulière d’eau froide pour soulager les symptômes de l’insuffisance veineuse. Sans aucun danger pour la santé, et disponible sous de multiples formes, le marron d’Inde est un traitement naturel efficace.
On dit qu’il faut le consommer avec modération lorsqu’il s’agit d’une bonne bouteille... Mais les nutritionnistes du monde entier s’accordent également à dire que sa consommation quotidienne raisonnée recèle de véritables vertus pour la santé. Non, nous n’allons pas nous livrer à un cours d’oenologie, mais vous parler du raisin, et plus précisément des pépins de raisin et de leurs bénéfices pour notre santé...
Comme leur nom l’indique, les pépins de raisin sont issus du fruit, le raisin commun, provenant de la vigne, vitis vinifera, plante de la famille des vitacées bien connue de tous. La vigne est cultivée depuis des temps très anciens pour la confection du vin et pour la consommation du fruit frais, reconnu excellent pour la santé.
Ça n’est qu’autour du 16e siècle que l’on s’ouvre aux autres usages du raisin et à ses différentes propriétés santé. Le pépin de raisin, utilisé généralement sous forme de gélule ou d’huile, est d’une richesse incroyable.
Les pépins du raisin contiennent différentes substances actives. On y trouve des proanthocyanidines à hauteur de 75 à 80% du poids total, ainsi que des procyanidines B1, B2 et C1.
Ces substances sont en fait des tanins condensés au très fort pouvoir antioxydant. Ils jouent un rôle clé dans le bon fonctionnement du système vasculaire. Nous en reparlerons plus en détail par la suite…
Dans le pépin de raisin on retrouve également des épicatéchines et des catéchines, ainsi que des substances telles que le resvératrol, la rutine, et la quercétine à moindre dose. Ces composés ont également de fortes propriétés antioxydantes.
Enfin, le pépin de raisin contient des acides gras mono insaturés oméga 9 (environ 13 à 24%), des acides gras poly insaturés oméga 6 (55 à 70%) et des acides gras saturés (environ 2 à 7%). On y retrouve aussi de la vitamine E.
Contrairement à l’idée reconnue affirmant que c’est le resvératrol présent dans les pépins de raisin qui constitue le principe actif le plus important, les recherches récentes ont révélé qu’en réalité ce sont les proanthocyanidines et les procyanidines, aussi connues sous le nom d’oligoproanthocyanidines ou OPC, qui leur confère leurs principales propriétés.
Les OPC ont des vertus antioxydantes extrêmement puissantes et sont d’une grande biodisponibilité. L’organisme les assimile très facilement et rapidement, optimisant ainsi leurs effets bénéfiques. Les antioxydants sont connus pour lutter naturellement contre les radicaux libres, qui accélèrent le processus de vieillissement cellulaire et augmentent, entre autres, les risques de maladies de type cardiovasculaire.
Les OPC vont donc limiter, voire réduire le risque de maladies cardiovasculaires et le risque d'athérosclérose en améliorant la fonction endothéliale, c’est à dire la capacité des vaisseaux sanguines de jouer leur rôle optimal de transport et d’échange des nutriments au sein de l’organisme. Les OPC vont par la même réduire le phénomène de pression artérielle.
Il semblerait que les substances actives présentes dans les pépins de raisin permettent une meilleure régulation du taux de cholestérol dans le sang. Ces derniers aideraient à réduire le mauvais cholestérol, ce qui améliorerait la santé du coeur et des vaisseaux sanguins en général, ainsi que le métabolisme du corps.
Les OPC présentes dans les pépins de raisin auraient la faculté de prévenir et de contrer le phénomène d’oxydation et d’inflammation des cellules. Ce phénomène est la plupart du temps directement lié à une mauvaise alimentation, trop acidifiante, à une hygiène de vie moyenne (tabac, alcool, stress quotidien, pollution, …), générant une inflammation chronique de l’organisme et un stress oxydatif ayant des conséquences multiples tant sur la santé physique que la santé émotionnelle.
Les pépins de raisin, sous la forme d’huile principalement, sont largement utilisés en cosmétique car ils renforceraient la structure de la peau. Ils auraient la capacité à lier le collagène, une protéine présente dans les tissus conjonctifs et qui confère souplesse et élasticité à la peau. L’huile de pépin de raisin est aussi réputée pour ses propriétés émollientes, régénérantes, régulatrice du sébum et cicatrisantes.
Une étude clinique portant sur des sujets souffrant de syndrome métabolique a permis de démontrer que des doses quotidiennes de 150 mg et de 300 mg d’extrait de pépin de raisin pendant 4 semaines entraînaient une réduction de la pression artérielle diastolique et systolique (1).
Une autre étude, plus précisément une méta-analyse de plusieurs essais cliniques réalisés en double aveugle sur les bénéfices du pépin de raisin sur la santé cardiovasculaire, a montré que l’utilisation du pépin de raisin diminuait de manière systématique et bénéfique le rythme cardiaque dans les cas d’hypertension, et réduisait effectivement la pression artérielle (2).
Enfin, citons une étude montrant qu’une dose de 1 g quotidien d’extrait de pépin de raisins, augmente significativement la vasodilatation et la circulation du sang, et améliore notablement la fonction endothéliale (3).
Chez les sujets à risque comme les fumeurs, la recherche a montré que 600 mg par jour de pépin de raisin permettait de réduire le taux de cholestérol total. Par contre, le pépin de raisin n’a pas eu d’effet sur les triglycérides (4). D’autres études sont nécessaires pour confirmer la capacité de l’extrait de pépin de raisin sur le métabolisme lipidique en général.
Plusieurs études ont démontré les propriétés antioxydantes de l’extrait de pépin de raisin. Un essai en double aveugle, où les participants prenaient soit un placebo soit une dose de 300 mg de pépin de raisin, ont montré une augmentation significative de l’activité antioxydante dans l’organisme, et ce dès la première heure après l’absorption de l’extrait (5).
De même, la prise d’extrait de pépin de raisin réduit les taux de protéine C-réactive, une protéine liée à la présence d’un phénomène inflammatoire dans l’organisme (6).
Enfin, il a été démontré grâce à des essais cliniques que l’application d’huile de pépin de raisin sur la peau permet de réduire les rides et agit bénéfiquement sur l’acné notamment (7).
Et même si des tests sur les humains sont nécessaires pour confirmer les données, des études sur des animaux ont démontré les propriétés cicatrisantes de l’huile de pépin de raisin (8).
On peut trouver l’extrait de pépins de raisin sous forme de gélules mais aussi sous forme d’huile.
En gélule, la posologie sera fonction du dosage en OPC proposé par le fabricant. Nous avons vu que des doses plutôt fortes, pouvant aller jusqu’à 1 g par jour, ne présentent pas de danger pour la santé. Les gélules se prennent de préférence pendant les repas.
Sous forme d’huile, on préfèrera une huile vierge de première pression à froid, de qualité biologique si possible. L’application cutanée quotidienne ne présente pas de danger.
La complémentation en pépin de raisin, sous forme d’huile ou de gélule selon les effets recherchés, s’avère non seulement sans danger, mais peut véritablement constituer un allié quotidien de notre santé globale dans un environnement où nous sommes constamment sujets à de nombreuses sources de pollution.
Les amoureux de parfums exotiques et de senteurs d’ailleurs vont se réjouir, car la cannelle, qui s’invite si souvent dans nos desserts, se révèle être également une alliée santé pleine de bienfaits. De quoi, encore une fois, retrouver ce qu’il y a de précieux dans la nature pour notre santé et notre bien-être...
La cannelle est une épice qui provient, vous le savez certainement, de l’écorce interne d’une des différentes espèces de cannelier. Le cannelier est un arbre qui pousse originellement dans les forêts sauvages du Sri Lanka, d’Inde, de l’île de Java et de l’île Maurice, des Seychelles, des Antilles françaises ou encore du Brésil.
L’arbre peut atteindre jusqu’à 15 mètres de hauteur, et produit une écorce très fine, qui se récolte au printemps, de préférence tôt le matin et par temps de pluie.
On retrouve 4 sortes principales de cannelle : la cannelle de Padang, la cannelle de Chine ou casse, la cannelle de Saïgon et la cannelle de Ceylan, dite également “vraie cannelle”.
Une écorce... aussi précieuse que la vie
La cannelle est connue depuis l’Antiquité. Saviez-vous que sur l’île du Sri Lanka, seuls les Salagamas, une caste traditionnellement associée à la culture et à l’exploitation de la cannelle, avaient le droit de toucher à la cannelle ? Celles et ceux qui osaient outrepasser cette interdiction étaient punis de mort !
La cannelle regorge littéralement d’antioxydants. En effet, elle arrive au 4e rang parmi les 50 aliments les plus riches en antioxydants. Parmi les substances aux vertus antioxydantes présentes dans la cannelle, on trouve de la proanthocyanidine, qui a la faculté de protéger l’organisme du stress oxydatif.
Les globules ainsi que les lipides sanguins sont préservés. La cannelle contient 8100 mg de proanthocyanidine pour 100g, juste après la fève de cacao qui est l’aliment qui en contient le plus.
En tant qu’aliment riche en antioxydant, la cannelle participe au ralentissement du vieillissement des cellules, notamment cutanées. Elle protège l’organisme contre les radicaux libres présents dans notre environnement quotidien à travers les multiples pollutions auxquelles notre corps est confronté.
La cannelle contient également plus de 17 000 mg de cinnamaldéhyde pour 100g, un composé phénolique volatil au fort pouvoir antioxydant, qui agit notamment en réduisant les réactions inflammatoires et allergiques comme l’asthme, le psoriasis ou encore les rhinites allergiques. Cette réaction est permise par l’action inhibitrice de la cannelle sur l’enzyme 5-lipoxygénase, impliquée dans les réactions de type anaphylactiques.
La cannelle est aussi célèbre pour ses propriétés antimicrobiennes, antiseptiques, désinfectantes, antivirales et antifongiques. Elle agit radicalement pour stopper la prolifération des bactéries et des microbes dans l’organisme, mais aussi pour lutter contre les virus, les champignons et mycoses divers.
Contenant des composés similaires à l’insuline, la cannelle pourrait de même contribuer à faire chuter le taux de glucose dans le sang, ainsi que les taux de cholestérol total et de triglycérides. Des atouts non négligeables pour soulager les personnes atteintes de diabète de type 2.
Enfin, grâce à sa richesse en manganèse, la cannelle agit comme cofacteur de certaines enzymes participants à pas moins d’une douzaine de processus métaboliques essentiels. Sa forte teneur en fer quant à elle, participe au transport efficace de l’oxygène dans les cellules, à la formation des globules rouges, ainsi qu’à la fabrication de nouvelles cellules, hormones et neurotransmetteurs.
La cannelle a été largement étudiée pour ses vertus antioxydantes. Même si les mécanismes entrant en jeux dans l’absorption par l’organisme des composants de la cannelle restent encore méconnus, son action bénéfique sur le stress oxydatif est reconnue (1) (2).
Les propriétés de la cannelle pour réduire les réactions inflammatoires ont également été étudiées. (3) De même, le profil antimicrobien de la cannelle a fait l’objet de plusieurs essais. Des chercheurs ont pu observer une réduction très nette de la croissance des bactéries sur des aliments infectés par certains microbes (4).
L’action de la cannelle en lien avec le diabète a été largement testée sur des patients. Par exemple, une étude a proposé à un groupe de 40 personnes diabétiques de consommer quotidiennement 1 à 6g de cannelle moulue, ou bien un extrait de cannelle au dosage équivalent. Au bout de 4 mois, les résultats ont clairement montré que la composition de la cannelle permet de réduire le taux de sucre dans le sang, ainsi que le taux de certains lipides sanguins, comme évoqué plus haut. (5) (6) (7)
Sous forme de complément alimentaire au dosage spécialement destiné à améliorer la santé, on trouve la cannelle disponible en poudre, en gélules, ou encore sous forme d’huile essentielle.
Pour les poudres et gélules, il est recommandé de suivre les instructions du fabricant, variables en fonction des dosages.
Sous forme de tisane à base d’écorce, une consommation ne dépassant pas les 3 tasses par jour est généralement préconisée.
Enfin lorsqu’on fait le choix d’utiliser l’huile essentielle de cannelle, il s’avère primordial de toujours la mélanger dans une huile végétale au préalable. En usage interne, on prendra jusqu’à 2 à 3 gouttes par jour. En usage externe, on prendra soin de diluer l’huile essentielle de cannelle à hauteur de 20% de cannelle et 80% d’huile végétale.
La cannelle est une plante extrêmement puissante qu’il convient d’utiliser avec précaution et discernement. Nous l’avons déjà dit, il ne faut absolument pas utiliser l’huile essentielle de cannelle pure, car celle-ci est toxique. On la diluera toujours dans une huile végétale.
La cannelle peut provoquer chez certaines personnes des irritations de la peau et des muqueuses, ainsi que de l’hypertension ou des palpitations cardiaques.
Nous l’avons vu, la cannelle constitue un atout santé extrêmement intéressant pour de multiples usages. Nous rappelons cependant encore une fois que sa composition extrêmement puissante invite à une utilisation prudente et bien documentée, pour éviter tout effet indésirable.
Face à son extravagante beauté, et à ses vertus médicinales, la citation de Blaise de Montluc : « On connaît par les fleurs l’excellence du fruit » prend tout son sens... Nous partons aujourd’hui à la rencontre de la fleur d’hibiscus, qui en plus de ravir notre regard et notre odorat, nous offre ses bienfaits naturels...
L’hibiscus est une plante de la famille des malvacées à fleurs annuelles ou vivaces en fonction des variétés. Il en existe plus de 100 espèces connues actuellement.
L’hibiscus est une plante connue depuis l’époque de la haute antiquité, principalement cultivée en Egypte et en Asie du Sud-Est pour sa richesse ornementale.
L’hibiscus est en réalité un arbuste qui peut atteindre 5 m de haut autant que de large. Ses feuilles sont ovales, et ses fleurs sont soit isolées, soit regroupées en inflorescence. Elles se composent de 5 grandes pétales, monochromes ou bicolores, torsadées lors de leur ouverture. L’hibiscus fleuri de mars à octobre et ses fruits sont constitués de capsules qui s’ouvrent à maturité et produisent des graines.
On retrouve l’hibiscus sous le nom d’oseille de Guinée, de roselle, ou encore de karkadé.
Le saviez-vous ?
La fleur d’hibiscus est l’emblème national de la Corée du Sud et de la Malaisie. Elle est évoquée dans l’Aegukga, l’hymne national coréen. Très chère au coeur des coréens, elle symbolise pour eux la persévérance et la détermination.
La fleur d’hibiscus est très riche en agents antioxydants. Les antioxydants sont connus pour leur action inhibitrice du vieillissement des cellules, mais également protectrice contre les radicaux libres que nous subissons au quotidien à travers les différents polluants auxquels nous sommes confrontés. Les antioxydants ont en plus la faculté de réduire les risques de cancers et de maladies cardiovasculaires.
L’hibiscus contient également des agents anti-hypertenseurs, c’est à dire à même de diminuer la pression artérielle. A ce titre la plante pourrait se révéler intéressante comme complément naturel en cas de pression artérielle légèrement élevée.
La fleur d’hibiscus a des propriétés uricosurique. En clair, la plante contribue à l’élimination de l’acide urique des reins, un processus d’élimination essentiel pour la bonne santé de ces organes et pour la bonne santé du corps en général.
L’acide urique est un déchet provenant des urines, et un taux trop élevé ou trop bas (hyper ou hypo-uricémie) peut être le signe de dysfonctionnements plus importants comme les calculs rénaux, le diabète ou encore une insuffisance rénale. Son élimination est donc primordiale pour la santé.
L’hibiscus lutterait aussi contre le syndrome métabolique. Il permettrait en effet de réduire le taux de sucre dans le sang (ou glycémie), ainsi que le taux de triglycérides et de cholestérol total. Le syndrome métabolique augmente les risques de maladies cardiovasculaires et de diabète notamment, ainsi que les risques d’excès de poids.
Grâce à l’hibiscus, les mécanismes naturels du métabolisme corporel pourraient être régulés. D’ailleurs, la présence d’amylase dans la plante, une enzyme constituant du pancréas et de la salive, participe à une meilleure digestion et une meilleure assimilation des glucides. Cette même amylase réduirait l’assimilation des hydrates de carbone et du glucose.
Mais ça n’est pas tout ! La fleur d’hibiscus recèle des propriétés émollientes. Cela signifie qu’elle permet aux tissus tendus suite à une inflammation de se relâcher et accélère le processus de guérison.
Enfin, la fleur d’hibiscus regorge de vitamine C, célèbre pour son action protectrice du système immunitaire mais aussi sur sa faculté à booster l’énergie.
Plusieurs études sur l’homme ont confirmé les effets bénéfiques de la fleur d’hibiscus sur la pression artérielle. En guise d’exemple, citons cet essai réalisé sur 65 volontaires ayant une pression artérielle trop élevée, susceptible d’entraîner des risques accrus de maladies cardiaques, d’AVC ou de dysfonctionnement rénal.
Durant 6 semaines, une moitié du groupe s’est vu administrer une boisson à base d’hibiscus 3 fois par jour, tandis que l’autre moitié recevait un placebo. Les résultats ont montré chez le groupe “hibiscus” une baisse de 7,2 points de leur pression artérielle, contre seulement 1,3 chez les personnes ayant reçu le placebo (1). D’autres études vont dans le même sens (2), (3).
Des essais, malheureusement encore trop peu nombreux et qui plus est effectués sur des animaux, semblent tout de même venir confirmer les effets de la fleur d’hibiscus sur l’absorption des hydrates de carbones et du glucose, favorisant ainsi la perte de poids (4).
Cette fois effectuée sur des patients atteints de diabète de type 2, une étude à base de tests randomisés composés d’un groupe prenant de l’infusion d’hibiscus et d’un autre buvant du thé noir a montré que l’hibiscus contribue à réduire le taux de cholestérol et de triglycérides et participe efficacement à la régulation des effets du diabète (5).
Pour terminer, citons plusieurs études venant appuyer la richesse en antioxydants de l’hibiscus, et donc ces effets positifs sur la protection des cellules en général (6) (7) (8).
On trouve la fleur d’hibiscus principalement disponible sous 2 formes : les gélules et les fleurs séchées.
Les gélules sont généralement à prendre à hauteur d’une dose journalière de 250 à 400 mg.
Quant aux fleurs séchées, elle se consomment sous forme de boisson, à prendre à raison de 3 tasses par jour.
L’utilisation excessive des gélules, poudres et teintures peut parfois entraîner des douleurs gastriques, de la constipation, des nausées ou de la fatigue.
Il est également conseillé de veiller à avoir une consommation modérée d’hibiscus en cas d’hypertension ou de diabète, en raison des interactions possibles avec des médicaments. Demander conseil à son médecin préviendra les risques éventuels.
Enfin, la présence de phyto-oestrogènes naturels dans l’hibiscus lui confère une action similaire aux oestrogènes humains, action qui peut potentiellement diminuer l’efficacité de la pilule contraceptive.
Les données recueillies le confirment : « On connaît par les fleurs l’excellence du fruit ». C’est bel et bien le cas de l’hibiscus en tout cas, qui nous offre un feu vert total pour traiter ou accompagner de multiples problèmes de santé.
Finissons donc en trinquant à notre bonne santé avec la recette du karkadé, une boisson à base de fleurs d’hibiscus très populaire en Egypte, et qui constituera sans l’ombre d’un doute un moyen agréable de se soigner !
Il vous faudra environ 4 à 5g de fleurs d’hibiscus séchées, de l’eau et du sucre. Faites bouillir l’eau avec le sucre jusqu’à dissolution, puis ajoutez les fleurs d’hibiscus et laissez infuser jusqu’à ce que le liquide soit tiède. Placez votre karkadé au frais pendant au moins 3h avant de servir. Et voilà !
On en consomme le fruit en apéritif ou pour agrémenter nos pizzas; on en utilise l’huile au quotidien pour nos salades… Mais saviez-vous qu’en dehors de ces usages bien connus, l’olivier, et plus particulièrement ses feuilles, ont des bienfaits très utiles pour notre santé ? Zoom sur les feuilles d’olivier...
L’olivier, ou olea europaea est un arbre fruitier de la famille des oléacées dont le fruit est l’olive que nous connaissons bien. L’olivier est cultivé depuis plusieurs millénaires, principalement dans les régions bénéficiant d’un climat méditerranéen. Bien que connu sous la forme d’un arbre de taille moyenne, l’olivier peut atteindre jusqu’à 20 mètres de hauteur à l’état sauvage.
L’olivier a un tronc tortueux et une écorce crevassée, et donne de délicates fleurs blanches. Il peut être plusieurs fois centenaire. En phytothérapie, ce sont les feuilles qui sont principalement utilisées, pour leurs nombreuses vertus thérapeutiques.
Les feuilles d’olivier contiennent deux composés actifs principaux : l’hydroxytyrosol, aussi connu sous l’appellation simplifiée de tyrosol; et l’oleuropéine. Tous deux sont de la famille des flavonoïdes, c’est à dire des antioxydants naturels.
Les feuilles d’olivier favorisent un fonctionnement optimal de notre système cardiovasculaire. Leurs composés actifs ont des propriétés inhibitrices des ECA qui jouent un rôle important dans la santé de notre coeur et de nos artères.
L’ECA est une enzyme, appelée Enzyme de Conversion de l’Angiotensine, qui intervient comme facteur aggravant favorisant l’apparition de la tension artérielle et des risques de troubles cardiovasculaires en général. En inhibant l’activité de ces enzymes, les feuilles d’olivier réduisent les risques de pathologies du coeur, des artères, de la tension et de la circulation sanguine, et empêchent notamment la formation de caillots sanguins.
Les principes actifs présents dans les feuilles d’olivier ont aussi la capacité de lutter contre la formation du mauvais cholestérol, le cholestérol LDL, qui apparaît lorsque le cholestérol HDL est sujet à oxydation. Aussi, les feuilles d’olivier agiraient bénéfiquement sur le métabolisme et le taux de triglycérides sanguins.
C’est pourquoi il est l’un des ingrédients principaux avec les autres 5 composants puissants de notre complément alimentaire Lipidim, spécialement conçu pour aider à normaliser le «mauvais» cholestérol (LDL) et d'optimiser vos ratios de «bons» cholestérols HDL/LDL et améliorer le métabolisme lipidique.
En tant qu’antioxydants puissants, les feuilles d’olivier luttent contre les effets des radicaux libres. Ainsi ils préviennent et réduisent le vieillissement cellulaire et l’oxydation des cellules en général, lié aux diverses pollutions auxquelles nous sommes soumis au quotidien. Les radicaux libres sont connus pour causer des dommages sur notre ADN également.
La consommation de feuilles d’olivier permettrait d’améliorer la sensibilité à l’insuline et réduirait le taux de glucose dans le sang. Elles bénéficieraient donc aux personnes souffrant de troubles du métabolisme, de diabète ou de surpoids.
Enfin, il semblerait que l’utilisation des feuilles d’olivier lutterait efficacement contre les infections virales, les bactéries, et aurait des effets antifongiques, excellents en cas de mycose par exemple.
Plusieurs études cliniques ont confirmé les effets bénéfiques de la consommation de feuilles d’olivier sur la santé cardiovasculaire. Une étude préliminaire portant sur 50 sujets souffrant d’hypertension légère a montré qu’une prise de 1000 mg d’extrait de feuilles d’olivier quotidienne pendant plusieurs semaines permettait de diminuer la pression artérielle de pas moins de 8% (1).
Une autre étude a également montré une baisse de la pression artérielle diastolique et systolique chez les personnes hypertendues. Ces effets positifs s’avèrent à ce jour observables uniquement chez les sujets hypertendus, et non pas sur les sujets sains en général (2).
En ce qui concerne les effets des feuilles d’olivier sur le cholestérol, la recherche nous donne à voir des résultats positifs bien qu’encore instables, demandant un approfondissement des recherches et une meilleure structuration des protocoles. Citons tout de même deux essais. Dans le premier, des hommes en surpoids sans “anormalité” au niveau métabolique ont bénéficié d’une prise orale quotidienne d’extrait de feuilles d’olivier titré à 51,1 mg d’oleuropéine et 9,7 mg d’hydroxytyrosol, et ce pendant 6 semaines. (3).
Dans le deuxième essai clinique, la consommation d’extrait de feuilles d’olivier a permis une réduction significative du taux de triglycérides dans le sang ainsi qu’une nette diminution du taux de cholestérol chez les personnes souffrant d’hypertension (4).
Une étude en double aveugle portant sur des sujets masculins âgés de 18 à 45 ans a montré que les feuilles d’olivier ont la capacité de réduire l’oxydation des biomarqueurs de l’ADN de 49 à 51%, ce qui représente une baisse très importante des risques de dommages (5).
Enfin, la consommation de 50 mg d’extrait de feuilles d’olivier, dont 50 mg d'oleuropéine, a montré des effets positifs sur les personnes en surpoids lors d’une étude en double aveugle longue de 6 semaines. Il serait cependant nécessaire de poursuivre les recherches par des laboratoires indépendants, afin d’éviter les conflits d’intérêts lors de l’analyse des résultats (6).
Les feuilles d’olivier se trouvent dans le commerce sous forme de gélules ou sous forme de feuilles à préparer en infusion ou en décoction.
Pour préparer une infusion de feuilles d’olivier, verser 1 litre d’eau bouillante dans un récipient contenant 50g de feuilles séchées et coupées. Laisser infuser 20 minutes. Filtrer et boire 1 tasse après les repas.
Pour une décoction, faites bouillir 40g de feuilles dans 1 litre d’eau bouillante. A boire à raison d’une tasse après les repas.
Si on opte pour les gélules, il sera préférable de suivre les recommandations du fabricant. Nous avons cependant vu, à travers notre revue des études scientifiques réalisées, qu’une prise quotidienne de 500 à 1000mg par jour ne présente pas de danger pour la santé.
La prise d’extraits de feuilles d’olivier est sans danger pour la santé. Dans de très rares cas elle aurait été à l’origine de troubles gastriques mineurs.
En dehors de cela, elle pourrait en fait améliorer l’effet des médicaments hypotenseurs et de certains traitements hypoglycémiants.
Tant la recherche scientifique que les usages traditionnels des feuilles d’olivier nous montrent les bénéfices santé de son usage. Traitement naturel doux, l’extrait de feuilles d’olivier pourra être utilisé en préventif, alléger certains maux lorsque la problématique santé est décelée rapidement et n’en est qu’au stade de son apparition, mais pourra également accompagner efficacement certains traitements au long cours.
.“Que ton aliment soit ton médicament” disait Hyppocrate, le père de la médecine. Quand, qui plus est, ce médicament peut se trouver dans un fruit exotique comme la papaye, alors être en pleine santé est d’autant plus agréable ! Zoom sur la feuille de papaye, un allié précieux pour notre bien-être...
La papaye, également appelée melon des tropiques, provient comme chacun le sait du papayer ou carica papaya. Cet arbre fruitier à feuillage persistant originaire du Mexique pousse dans des régions du globe tropicales où se mêlent chaleur et humidité, toutes deux propices à sa croissance.
Cet arbuste, qui peut atteindre des hauteurs allant de 3 à 7 m de haut, a une durée de vie assez courte, de 3 à 5 ans, mais tout au long de laquelle il produit de manière intense.
Ces feuilles sont rassemblées au sommet du tronc et ressemblent à celles du figuier, avec une face vert clair et l’autre plutôt blanchâtre. Le papayer produit des fleurs mâles et des fleurs femelles.
Son fruit, la papaye, se compose d’une pulpe orangée parsemée en son centre de graines noirâtres. La papaye se consomme fraîche lorsqu’elle a atteint sa maturité.
Le saviez-vous ?
Les usages de la papaye sont nombreux et ne s’arrêtent pas à la consommation du fruit mûr frais ! La papaye encore verte peut être mangée râpée ou saisie à la poêle, comme un légume.
Ses jeunes feuilles quant à elles, se cuisinent comme des épinards. Enfin les graines noires de la papaye, à la saveur épicée, peuvent être moulues pour remplacer le poivre.
Insolite !
L’homme a développé des variétés de papaye hybrides, car la papaye sauvage s’avère désagréable à consommer en raison de… son odeur nauséabonde !
La feuille de papaye dont nous parlons ici, mais aussi tout le fruit, contient un enzyme protéolytique : la papaïne, qui est l’objet principal de son intérêt pour la santé.
Comme évoqué précédemment, le composant principal de la feuille de papaye est la papaïne, un enzyme protéolytique.
Un enzyme protéolytique est un enzyme produit naturellement par le pancréas (comme par exemple la trypsine et la chymotrypsine, principaux enzymes protéolytiques) et essentiel à la bonne digestion des protéines.
La papaïne renferme un enzyme de même nature qui recèle de multiples vertus.
La papaïne serait efficace contre les troubles digestifs en tout genre. On l’utilise traditionnellement en cas d’infection, de maux d’estomac ou d’acidité gastrique par exemple. Mais cet enzyme protègerait l’ensemble de l’appareil digestif, de la bouche jusqu’au côlon.
De même, en optimisant le métabolisme et l’assimilation des protéines, la papaïne évite la production excessive d’acidité dans les intestins. Par conséquent, elle pourrait contribuer à mieux digérer le gluten (la protéine du blé).
Dans le cadre des troubles digestifs, la feuille de papaye et la papaïne auraient également des usages laxatif, vermifuge, purgatif et anti ballonnements.
La feuille de papaye regorge d’antioxydants, et participerait ainsi activement à protéger le corps des radicaux libres à l’origine du vieillissement et de la dégradation des cellules. L’association des propriétés digestives de l’enzyme protéolytiques et de l’action anti oxydante de la papaïne en fait un composant intéressant pour protéger l’organisme du cancer du côlon particulièrement, mais aussi pour réduire les effets indésirables des radiothérapies de traitement de ces mêmes cancers.
En effet, les radiothérapies du cancer sont des traitements lourds qui provoquent dans la très grande majorité des cas des effets secondaires non négligeables : érythème cutané, réactions inflammatoires, maux de tête, nausées, vomissements, douleurs au niveau de l’oesophage... autant de conséquences qui pourraient être allégées par une complémentation en papaïne.
Enfin, la papaïne contenue dans la feuille de papaye et dans le fruit agirait positivement sur les blessures diverses, les oedèmes et les phénomènes inflammatoires. Elle permettrait de soulager les douleurs et de dissoudre les tissus nécrosés. Traditionnellement d’ailleurs, la feuille de papaye est utilisée en application directe sur la peau pour traiter les piqûres d’insectes ou les plaies.
Plusieurs études scientifiques aux résultats encourageants viennent confirmer les vertus de la papaïne.
La papaïne est habituellement étudiée en association avec d’autres enzymes protéolytiques, comme la bromélaïne issue de l’ananas ou la trypsine par exemple.
Une étude a observé les effets de ces enzymes sur 30 patients atteints de syndrome cervical. Bien que l’effet positif se soit avéré limité, il n’en reste pas moins significatif selon les données recueillies. Les patients ont effectivement vu leurs douleurs soulagées, ainsi qu’une hausse significative de leur taux de leucocytes et de lymphocytes. (1) (2)
Dans le cadre des études concernant les effets de la papaïne et des enzymes protéolytiques en cas de cancer, là encore c’est plutôt une association d’enzymes protéolytiques qui a été étudié, à de nombreuses reprises cependant. (3) (4)
L’une de ces études, réalisée en Inde et portant sur 220 patients atteints de cancer, a montré qu’un complément composé de plusieurs enzymes protéolytiques, dont la papaïne en plus grande quantité, c’est à dire à hauteur de 100 mg, a participé de manière significative à réduire les effets secondaires des traitements en radiothérapie. (5)(6)
Enfin, notons des études in vitro venant montrer les effets bénéfiques de la papaïne sur les oedèmes et blessures. Les enzymes protéolytiques auraient pour effet d’augmenter la réaction des cellules face aux attaques et de renforcer leur régénération ainsi que la réaction immunitaire de l’organisme. (7)
On trouve la plupart du temps la papaïne sous forme de combinaison de plusieurs enzymes protéolytiques. Bien que la plupart des compléments disponibles sur le marché soient présentés sous forme de comprimés, on peut également trouver la papaïne en solution buvable ou en sirop.
Etant donné la multitude de compléments et leurs différentes composition, il est conseillé de se reporter à la notice d’utilisation plutôt que d’opter pour une posologie d’ordre général.
Certaines études ont relevé de potentiels effets abortifs de la papaïne. Par conséquent ce complément est déconseillé aux femmes enceintes.
En cas d’ingestion excessive, on peut observer des cas d’irritation de l’oesophage dans de rares cas.
Enfin, les personnes allergiques au latex pourraient rencontrer un risque d’allergie à la feuille de papaye plus élevé que la moyenne.
Il peut aussi être important de savoir que les effets de la papaïne peuvent venir s’ajouter à ceux des traitements anticoagulants.
L’usage traditionnel de la feuille de papaye est en passe d’être largement confirmé par les résultats de la recherche scientifique. Les effets de la papaïne semblent constituer un atout sûr pour le système digestif mais aussi pour soulager de multiples autres maux.
Nous connaissons tous l’histoire de la tarte tatin, dessert délicieusement réputé né d’une erreur de la cuisinière. De nombreuses découvertes sont le fruit du hasard, d’erreurs de manipulations ou de soucis techniques ouvrant des voies insoupçonnées. C’est un peu le cas de l’extrait de pépin de pamplemousse, issu de l’observation du compost d’un physicien jardinier bien inspiré…
L’extrait de pépin de pamplemousse ou EPP est un extrait naturel de citrus paradisii produit à partir des pépins et de la pulpe du pamplemousse. C’est en 1980 que le physicien immunologiste serbe Jacob Harich se rend compte, par pur hasard, que les pépins des pamplemousses qu’il avait déposé dans son compost ne pourrissaient pas, contrairement aux autres graines.
C’est ainsi qu’il commença à travailler sur les propriétés médicinales des pépins de pamplemousse, pour en arriver à l’extrait que nous connaissons aujourd’hui.
Tout d’abord les pépins ainsi que la pulpe du pamplemousse sont séchés et broyés pour être réduits en poudre. Cette poudre est ensuite dissoute dans l’eau puis distillée pour en retirer les fibres et la pectine. Le distillat obtenu passe en phase de séchage, jusqu’à obtention d’une poudre au principe actif concentré.
On ajoute de la glycérine à ce concentré en les chauffant pour obtenir un mélange homogène, puis on ajoute parfois de la vitamine C. Le mélange final est ensuite chauffé sous haute pression en présence de catalyseurs naturels, puis refroidi, filtré et traité aux UV.
L’extrait de pépin de pamplemousse est très riche en flavonoïdes, des composés aux propriétés antioxydantes très puissantes. En tant qu’antioxydants, les flavonoïdes agissent en luttant contre le stress oxydatif lié aux radicaux libres, aux pollutions diverses, aux métaux lourds etc.. qui favorisent tous le vieillissement prématuré de l’organisme.
Les antioxydants préviennent les risques de maladies cardio-vasculaires, réduisent les risques de cancer, boostent le système immunitaire et contribuent à ralentir le vieillissement des cellules.
La vitamine C est également très présente dans l’extrait de pépin de pamplemousse. Élément essentiel au bon fonctionnement du métabolisme, la vitamine C participe à un système immunitaire fort, au métabolisme du fer, à la synthèse du collagène qui améliore la résistance des tissus, ainsi qu’à la synthèse des globules rouges (pour en savoir plus sur la vitamine C, consultez notre article dédié ici).
On trouve dans l’EPP du tocophérol, une des huit molécules organiques composant la vitamine E. Outre son rôle antioxydant qui vient renforcer l’action des flavonoïdes, le tocophérol permet une fixation optimale des minéraux comme le calcium, le fer et le magnésium. Il a aussi une action hypocholestérolémiante et immunostimulante.
L’extrait de pépin de pamplemousse est connu pour avoir un spectre d’action très large. En effet, on lui connait des propriétés intéressantes pour soigner les troubles digestifs, les infections de la sphère ORL, les infections urinaires ou de l’appareil génital, mais aussi les problèmes de peau comme l’acné, les infections buccales comme les aphtes, les gingivites ou encore l’herpès, et le phénomène de fatigue chronique.
En 2004, une étude a examiné l’efficacité de l’extrait de pépin de pamplemousse sur une vingtaine de bactéries et une dizaine de champignons. Les résultats ont clairement confirmé les propriétés antimicrobiennes et antibactériennes de l’EPP (1).
D’autres études ont traité les effets anti cancer de l’extrait de pépin de pamplemousse. L’une d’elles a montré que les limonoïdes présents dans l’EPP inhibent le développement des cellules cancéreuses de manière très significative (30 à 50% selon les cas et dosages) (2).
Une autre étude portant sur le même thème a montré que l’extrait de pépin de pamplemousse est très efficace pour éviter la résistance aux traitements chez les patients atteints de leucémie ou de cancer du côlon. Ainsi l’utilisation d’EPP renforce l’efficacité des traitements de chimiothérapie (3).
D’autres recherches ont permis de mettre en évidence les effets de l’extrait de pamplemousse sur le métabolisme du cholestérol. La consommation d’EPP altère le métabolisme du cholestérol et réduit l’activité néfaste du cholestérol sur les cellules, améliorant ainsi l’équilibre global (4).
Enfin, mentionnons une étude sur les effets de l’extrait de pépin de pamplemousse sur le métabolisme du glucose. Cette étude sur l’animal a permis de mettre à jour le fait que la consommation d’EPP entraîne la diminution du taux de glucose dans le sang, mais aussi la baisse des taux d’insuline et de triglycérides.
Cette action a eu pour effet de faire baisser le poids des souris testées (5). La recherche sur l’homme vient confirmer ces effets. Pendant 12 semaines, un groupe de 91 personnes souffrant d’obésité et d’un syndrome métabolique ont reçu soit des doses de placebo, soit des doses de pamplemousse. Les résultats ont montré une perte de poids significative chez les personnes ayant consommé le pamplemousse, ainsi qu'une baisse du syndrome métabolique et une amélioration de la résistance à l’insuline (6).
L’EPP peut être pris en usage interne et en usage externe. On peut l’appliquer directement sur le visage en cas d’acné ou de problème de peau, mais aussi sur les muqueuses ou bien directement dans l’oreille en cas d’infection (à raison de quelques gouttes). L’extrait peut également être dilué dans un peu d’huile végétale pour faciliter son application.
En interne, on peut mélanger 6 à 20 gouttes d’EPP dans un verre d’eau, 3 fois par jour.
On ne connaît aucun effet secondaire à l’utilisation de l’extrait de pépin de pamplemousse. Par contre, il contient des furanocoumarines qui peuvent inhiber l’action de certains médicaments.
L’extrait de pépin de pamplemousse est donc à éviter lorsqu’on prend des hypocholestérolémiants, certains traitements anti-infectieux, anti cancer, immunosuppresseurs, ainsi que certains médicaments liés aux troubles du système nerveux central.
En effet, l’extrait de pépin de pamplemousse semble avoir toute sa place dans une trousse à pharmacie naturelle, avec son spectre d’action très large et sa facilité d’utilisation. Attention toutefois lors de l’achat d’EPP !
Optez pour un extrait naturel et non de synthèse. De même, certains fabricants ajoutent des additifs alimentaires dans leur extrait, comme le chlorure de benzethonium ou le chlorure d’ammonium. Ces molécules sont controversées car elles sont nocives pour l’organisme et très puissantes. Leur présence dans l’EPP peut signifier un extrait peu efficace, de moindre qualité ou à trop faible concentration.
Une concentration minimale de 400 mg de bioflavonoïdes est recommandée.
Plante commune de nos prairies, avec ses fleurs violettes protégées par de redoutables épines, le chardon-marie regorge de bienfaits pour la santé, et plus particulièrement pour notre foie...
De son nom scientifique silybum marianum, le chardon-marie, plante de la famille des astéracées, pousse naturellement dans toute la Méditerranée, en Europe du sud, mais aussi en Asie occidentale et en Afrique du nord.
On la connaît communément sous d’autres noms tels que : artichaut sauvage, chardon argenté ou encore chardon de Notre-Dame…
Le chardon-marie est une plante bisannuelle robuste, haute de plus de 1m, avec de grandes feuilles vert pâle bordées d’épines très pointues. A l’intérieur de ces feuilles, de nombreuses nervures blanches donnent l’impression de la présence de lait (ce qui n’est pas le cas en réalité !). Ses fleurs pourpres peuvent s’observer de mai à août, et donnent des fruits qui ressemblent aux graines de tournesol.
Une belle légende entoure l’histoire du chardon-marie. En effet, marianum provient du nom de la Vierge Marie qui, lors de son périple à travers la Judée et l’Egypte pour échapper au roi Hérode, dissimula le Christ sous un bosquet de chardons et l’y allaita…
Le principal agent actif du chardon-marie est la silymarine. La silymarine est un complexe flavonoïde composé de plusieurs molécules (silybinine, isosilibine, silychristine, isosilychristine, silydianine etc) aux puissantes vertus hépatoprotectrices.
Son action antioxydante, 10 fois plus importante que celle de la vitamine E par exemple, va opérer par élimination des radicaux libres et stimulation de la synthèse de protéines dans le foie. Cette augmentation des cellules hépatiques saines confère au chardon-marie des propriétés médicinales très intéressantes :
De nombreuses études ont testé des extraits standardisés contenant au moins 70% de silymarine sur des patients atteints de troubles hépatiques divers (hépatite, cirrhoses, alcoolisme ou intoxication dues à des produits chimiques, aux médicaments ou aux champignon).
Bien que la plupart de ces études scientifiques posaient des problèmes de méthodologie, une synthèse récente accompagnée d’une méta-analyse de ces travaux a permis de reconnaître l’efficacité médicinale du chardon-marie (1).
L’usage du chardon-marie en médecine est approuvé depuis 1989 par la commission européenne et depuis 2002 par l’OMS.
D’autres usages du chardon-marie sont moins connus. On l’utilise parfois pour lutter contre le diabète (2) mais aussi pour alléger la dépression (3).
Pour le foie, il est conseillé de prendre le chardon-marie sous forme d’extraits normalisés à environ 70-80% de silymarine, de 140 à 210 mg, trois fois par jour.
Pour soulager les troubles digestifs, on peut également consommer les graines de chardon-marie séchées, à raison de 12 à 15 grammes par jour pris en plusieurs fois. On peut aussi utiliser le chardon-marie en décoction ou en teinture, à prendre ½ heure avant chaque repas.
Elles sont peu nombreuses, mais il est tout de même déconseillé aux femmes enceintes et allaitantes, ainsi qu’aux personnes souffrant d’obstruction des voies biliaires, de consommer du chardon-marie.
Le chardon-marie peut, rarement cependant, provoquer des réactions allergiques, des nausées ou des diarrhées.
Avec un usage médicinal reconnu par les autorités de santé associé à plusieurs centaines d’années d’utilisation, le chardon-marie est reconnu comme un puissant agent favorisant la santé du foie. Grâce à cette plante médicinale, les fonctions digestives, métaboliques et détoxifiantes du foie peuvent être améliorées.
Son action peut également être renforcée par une association avec le fumeterre, le radis noir ou encore l’artichaut.
(1) https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2851903/
(2) https://www.hindawi.com/journals/jdr/2016/5147468/abs/
(3) https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0278584609004278?via%3Dihub
Tea for two and two for tea... Vous prendrez bien une tasse de thé ? De thé oui, mais de thé vert s’il vous plaît, car contrairement au breuvage tant prisé des britanniques, certes bon pour la santé mais souvent consommé pour le plaisir des papilles, le thé vert offre lui des vertus santé qui vont bien au-delà de la simple pause détente !
Le thé vert et sa feuille proviennent, comme l’indique leur nom, du théier, arbuste de la famille des théacées originaire d'Extrême-Orient. Son nom scientifique “camellia sinensis” signifie littéralement “camélia chinois”. La culture du théier se retrouve principalement en Chine et au Japon ainsi qu’en Inde, mais il est tout de même possible de trouver du thé vert provenant du Kenya, du Sri Lanka, du Vietnam ou encore de Turquie.
Les feuilles de thé vert que nous consommons habituellement sous forme de boisson sont issues de l’oxydation naturelle des feuilles après la cueillette. Ces feuilles de petite taille sont cueillies à même l’arbuste, flétries puis roulées grâce à un processus d’extraction des sucs et enfin chauffées et séchées.
Le thé vert est non oxydé car le processus d’oxydation naturel des feuilles est stoppé très rapidement après la cueillette. C’est l’action de la chaleur, qui neutralise l’enzyme à l’origine de cette oxydation, qui permet d’obtenir le thé vert.
Insolite : le plus vieux théier du monde se cacherait en Chine, au creux des montagnes du Yunnan, et serait âgé de 3200 ans environ. Très loin de l’arbuste connu de tous, ce camelia sinensis mesurerait autour des 10m de hauteur pour une circonférence de 5 à 6m.
La feuille de thé vert est composée d’un mélange complexe comprenant plus de 500 substances actives intéressantes pour la santé.
A noter : la nature du thé, la durée d’infusion, la nature (plus ou moins calcaire) et la température de l’eau, influent énormément sur la composition de la boisson.
La théanine est un des principaux composés de la feuille de thé vert. Il s’agit d’un acide aminé qui agit sur le cerveau de deux manières différentes principalement. D’un côté la théanine va avoir un effet relaxant sur le système nerveux central, et ainsi participer à la réduction du stress mental et physique; d’un autre côté et ce simultanément, elle va produire un effet stimulant sur le système immunitaire, renforçant ainsi la capacité de l’organisme à se défendre.
Le thé vert contient également un bon nombre de polyphénols. Les polyphénols sont des antioxydants puissants. Selon la variété de thé et le procédé de fabrication utilisé, la nature des polyphénols présents dans le thé vert pourra varier légèrement.
Cependant la feuille de thé vert renferme principalement des catéchines qui seront transformées en théaflavines et en théarubigines par le processus de fermentation des feuilles. Ces composés antioxydants aux propriétés très puissantes contribuent à préserver le corps contre les radicaux libres à l’origine du vieillissement des cellules, mais vont aussi stimuler les fonctions cognitives, comme la mémoire par exemple, ainsi qu’augmenter la production du rythme alpha dans le cerveau (rythme significatif d’un état de relaxation).
Les polyphénols présents dans le thé vert en font une boisson intéressante pour la prévention de certains cancers, ainsi que pour protéger le système cardiovasculaire et notamment réduire le taux de mauvais cholestérol dans le sang.
Les différents composants de la feuille de thé auraient également un effet dynamisant sur le métabolisme. Cette action limiterait l’absorption et l’assimilation des lipides par l’estomac et l’intestin, augmenterait le métabolisme de base et la thermogenèse et aurait un effet diurétique. Ces divers bienfaits combinés font du thé vert une boisson particulièrement indiquée pour accompagner un régime amincissant.
Le thé vert contient également beaucoup de vitamines. Parmi elles, citons la présence particulièrement importante de vitamine C, avec entre 150 et 300 mg pour 100 g de feuilles.
Les feuilles de thé vert contiennent également des taux importants de vitamines du groupe B, de vitamine E et de vitamine K. On y trouve également des minéraux comme le fluor, le manganèse et le nickel.
Utilisé traditionnellement pour ses multiples vertus santé, la feuille de thé vert a fait l’objet de nombreuses recherches scientifiques.
Des chercheurs japonais ont par exemple étudié les effets du thé vert sur la santé cardiovasculaire de plusieurs groupes d’individus. Après 6 semaines de consommation quotidienne de thé vert, ils ont pu observer une diminution du cholestérol total de 6,7%, allant jusqu’à moins 11,3% en moyenne après 12 semaines de supplémentation (1).
Une autre étude, américaine cette fois-ci, a démontré que les polyphénols présents dans le thé vert avaient un effet bénéfique sur la prévention des cancers (2). De nombreuses études existent traitant du même sujet et confirmant l’utilisation millénaire du thé vert comme atout santé.
En 2010, une méta-analyse de plusieurs études scientifiques sur les effets du thé vert sur la perte de poids ont montré que les catéchines et la caféine présentes dans les feuilles de thé pourraient faciliter l’amincissement. En effet, les individus se supplémentant quotidiennement avec des extraits de thé vert riches en catéchines (580 à 710 mg) et en caféine (40 à 110 mg) en plus de leur diète ont vu leur Indice de Masse Corporelle diminuer. C’est la combinaison des deux substances présentes dans le thé vert qui serait à l’origine des effets amincissants (3).
D’autres études ont confirmé que le thé vert contribue à augmenter les dépenses énergétiques de l’organisme tout en accélérant la dégradation et l’élimination des graisses stockées dans l’organisme, privilégiant ainsi la perte de poids. (4) (5)
Enfin, parmi la foule d’études menées sur les différents effets du thé vert, citons les recherches concernant son action stimulante sur le cerveau, avec des effets positifs sur la mémoire et les connexions neuronales. En 2014, une étude a montré que la consommation d’un extrait de thé vert à hauteur de 27,5 g améliorerait la mémoire et la formation de connexions neuronales. (6)
Sous forme de gélules ou d’extrait, il est d’usage de consommer entre 1200 et 2300 mg de thé vert par jour.
Pris en infusion, à raison de 3 jusqu’à 10 tasses par jour, les effets diurétiques et détoxinants du thé vert seront bien évidemment augmentés.
On peut dire que la consommation quotidienne de thé vert est globalement sans risque pour la santé. Cependant il est important de savoir, en cas de complémentation multiple, que le thé vert pourrait réduire l’absorption du fer ou encore de l’acide folique, et pourrait avoir des interactions avec certains médicaments antidépresseurs.
Chez les personnes diabétiques, le thé vert pourrait avoir une influence sur le taux de sucre dans le sang.
Enfin une consommation trop importante pourrait être source d’insomnie ou de nervosité chez certains.
Il semble tout à fait indiqué et sûr de consommer du thé vert, tout particulièrement lorsque l’on souhaite accompagner un processus de perte de poids, ou encore dans le cadre d’une alimentation santé globale, pour renforcer différentes fonctions de l’organisme.
La vitamine C, nous la connaissons tous: pour faire le plein d’énergie à la sortie de l’hiver, lutter contre la grippe et le rhume à la mauvaise saison, etc... Ses utilisations dans notre quotidien sont nombreuses. Mais qu’en est-il de la réelle efficacité de la vitamine C ? Attention, cet article risque de vous surprendre...
La vitamine C est une vitamine hydrosoluble (c’est à dire qui se dissout dans l’eau) également connue sous le nom d’acide L-ascorbique. Elle était auparavant synthétisée directement par le corps humain, mais notre organisme a, au fil de l’évolution, perdu sa capacité naturelle à fabriquer cette vitamine pourtant bien utile. Il nous faut donc aujourd’hui trouver nos apports en vitamine C à l’extérieur.
La vitamine C est principalement absorbée par l’intestin grêle, mais aussi, à moindre échelle, par la bouche et par l’estomac. Elle est très présente au sein même des globules blancs, de l’hypophyse, des glandes surrénales et du cerveau.
Le saviez-vous ?
Bien avant sa découverte et son isolation, la vitamine C était connue indirectement par le biais des symptômes causés par sa carence, répertoriés depuis plusieurs milliers d’années et décrits notamment par Aristote.
Mais c’est seulement en 1928 qu’elle fut isolée par Albert Szent-Gyorgyi. Comment ? Grâce, si on peut dire, au scorbut contracté chez les marins privés de fruits et de légumes pendant les longues périodes de traversées et qui menait souvent à la mort.
L’issue en est restée fatale jusqu’au 18e siècle où il fut découvert que la consommation de citron prévenait la maladie. La voie de l’isolation de la vitamine C était ouverte…
La vitamine C est traditionnellement utilisée depuis des centaines d’années pour lutter contre les maladies hivernales dont font partie la grippe ou le rhume. Elle est d’ailleurs très largement prise en auto-médication, et assure une protection efficace dans le renouvellement des globules blancs, protecteurs internes de l’organisme contre les virus, bactéries et autres indésirables.
La vitamine C aurait une efficacité contre les concentrations excessives de métaux lourds dans le sang, comme par exemple le plomb, mais aussi le cadmium ou le mercure. Les fumeurs, particulièrement sujets à ce type d’intoxication, pourraient bénéficier de la fonction détoxifiante de la vitamine C.
L’ascorbate (ou vitamine C) aurait pour effet de stopper la réplication du VIH dans l’organisme. Nous en saurons plus en regardant de plus près les études scientifiques menées à ce sujet, qui continue à être plutôt controversé.
La vitamine C aurait également une action antitumorale. En effet, elle supprimerait un des enzymes essentiels dans le métabolisme du glucose, ce qui aurait pour conséquence de tuer certains types de cellules cancéreuses.
La vitamine C est réputée pour réduire la durée des pneumonies, mais aussi pour prévenir les maladies cardio-vasculaires et certains troubles cognitifs.
Selon une méta-analyse, et contrairement à ce que l’on pourrait communément penser, des doses de vitamine C, qu’elles soient de 200 mg ou beaucoup plus fortes avec 2000 mg, s’avèrent ne PAS diminuer le rhume ou l’état grippal chez les sujets “normaux”. Par contre, il a été prouvé que la consommation de vitamine C réduit de moitié les grippes et rhumes chez les personnes déjà soumises à un stress physique important, comme en cas de fatigue excessive ou de pratique intensive d’un sport (1) (2).
Les études sur les cas d’intoxication aux métaux lourds semblent révéler des résultats similaires. La recherche animale montre que la vitamine C contribue à l’élimination du plomb et du mercure ainsi qu’à la réduction de la toxicité du cadmium (3). Sur l’homme, des études montrent que des doses supérieures à 500 mg de vitamine C permettent de diminuer le taux de plomb dans l’organisme chez les personnes déjà intoxiquées, mais n’agit pas de manière préventive chez les sujets “normaux” en contact avec les métaux lourds (4).
Enfin depuis les années 1970 de multiples études ont été menées pour évaluer les effets de la vitamine C sur différents types de cancers. Les différentes études ont obtenu des résultats contradictoires, qui semblent s’expliquer par les difficultés qu’ont les scientifiques à comprendre avec précision les mécanismes d’action de la vitamine C.
En fait, il semblerait que le stress oxydatif induit par de fortes doses de vitamine C provoque une inhibition des GAPDH, des enzymes entrant en jeu dans le métabolisme glycolytique. Or les cellules cancéreuses survivent justement sur un taux important de cet enzyme. Ainsi la baisse de la production de GAPDH entraîne la mort de certaines cellules cancéreuses.
Des études sont actuellement en cours pour confirmer ce mécanisme d’action et l’utilité de la vitamine C en cas de cancer (5) (6).
Pour finir, il semblerait que la vitamine C puisse avoir des effets très positifs sur le virus du HIV. Certaines études ont permis de montrer que la vitamine C serait plus efficace que l’AZT dans la suppression du virus du HIV dans les cellules infectées, et même dans les cellules où le virus est encore latent (7).
Cette découverte a été et est encore sujette à controverse, et certaines instances scientifiques reprochent à ces études le fait qu’elles s’appuient sur des résultats concernant des cellules in vitro, et non pas sur des sujets humains. Les auteurs approuvent la nécessité de confirmer ces observations sur l’homme, mais proclament dans le même temps la difficulté rencontrée pour financer de tels tests.
Selon eux, l’industrie pharmaceutique freinerait les avancées de la science, car la vitamine C n’est pas patentable et ne permettrait pas de générer du profit... Il semblerait tout de même que d’autres équipes de chercheurs aient réalisé des essais cliniques sur des personnes atteintes du HIV, essais qui confirmeraient l’efficacité de la vitamine C (8). Un sujet qui mérite d’être suivi de près.
Les apports journaliers recommandés (AJR) vont de 40 mg par jour pour les nouveaux nés à 120 mg par jour pour un adulte en bonne santé.
Cependant il est tout à fait inoffensif de consommer jusqu’à 1000 mg de vitamine C par jour. Au-delà, un risque de surdosage existe, pouvant entraîner la formation de calculs rénaux, l’apparition de diarrhées, de crampes d’estomac ou d’autres troubles digestifs.
Même si une complémentation peut être utile, il est toujours conseillé de rechercher les nutriments dont nous avons besoin dans notre alimentation. Le tableau présenté ici vous donne des repères pour adopter une alimentation riche en vitamine C.
Aliments |
Portion |
Apport en vitamine C |
Poivron |
½ tasse |
101-166 mg |
Kiwi |
1 fruit |
75 mg |
Orange |
1 fruit |
70 mg |
Mangue |
1 fruit d’environ 200 g |
57 mg |
Broccoli |
½ tasse |
42-54 mg |
Pamplemousse |
½ fruit |
42 mg |
Pois verts |
½ tasse |
31 mg |
Choux-fleur |
½ tasse |
29 mg |
La conclusion de nos recherches semble claire : consommer de la vitamine C a des effets bénéfiques sur la santé, mais lorsqu’on la prend au moment approprié. Il semblerait que la vitamine C ne révèle pas ses vertus sur des sujets en bonne santé, et n’aurait donc pas de véritable action préventive.
Par contre il est recommandé de s’assurer d’en consommer suffisamment, de même qu’une supplémentation peut être tout à fait utile en cas de souci de santé.
Saviez-vous que lorsque vous savourez une orange, vous procurez à votre corps bien plus que la fameuse vitamine C ? L’hespéridine dont nous allons vous parler en détails ici est un des composés principaux des agrumes et recèle des vertus méconnues...
L’hespéridine est en réalité un flavonoïde, et plus précisément un citroflavonoïde, connu pour être un des principaux composants et agent actif présent dans les espèces citrus de la famille des rutacées.
On retrouve un taux élevé d’hespéridine dans les agrumes en général, mais plus particulièrement dans les oranges, les citrons et citrons verts, la clémentine, le pamplemousse, pour n’en citer que quelques-uns.
C’est dans la peau et les parties membraneuses du fruit que la concentration en hespéridine est la plus élevée... de quoi commencer à boire son jus d’orange AVEC la pulpe !
L’hespéridine est un flavonoïde, c’est à dire un agent au fort pouvoir anti-oxydant. De manière générale, les antioxydants ont la faculté de protéger l’organisme des éléments polluants et toxiques (les fameux radicaux libres), et de favoriser le bon fonctionnement des cellules en général. Les antioxydants participent à prévenir les cancers, le vieillissement cellulaire et cutané, protègent le coeur…
Mais précisons les deux propriétés principales de l’hespéridine :
L’hespéridine renforce la perméabilité des capillaires, c’est à dire des vaisseaux sanguins, et augmente leur résistance. Antioxydants puissants comme nous l’avons déjà évoqué, ces flavonoïdes naturels capturent les radicaux libres à l’origine de la dégradation générale des cellules, dont notamment l’élastine qui se trouve au niveau de la membrane des vaisseaux sanguins.
Lorsque cette élastine est fragilisée, les risques de lésions vasculaires, d’hématomes, de varices etc... sont plus élevés. Cette action vasculoprotectrice de l’hespéridine s’avère bien entendu un atout majeur pour le bon fonctionnement du coeur.
L’hespéridine a une action inhibitrice des COMT (Catécho-O-Méthyl Transférase), qui sont à l’origine des problèmes de circulation sanguine, de jambes lourdes ou encore d’oedèmes. La dégradation des catécholamines par les enzymes COMT s’en voit réduite, ce qui a pour effet de faire remonter le taux de catécholamines dans l’organisme.
Parmi ces dernières, notons l’adrénaline et la dopamine, qui participent à la vasoconstriction des vaisseaux et à un bon retour veineux. Ainsi les oedèmes et les douleurs associées diminuent, grâce notamment à l’action anti inflammatoire locale de l’hespéridine, et le tonus veineux s’en voit nettement amélioré.
La combinaison des effets vasculo-protecteurs et veinotoniques de l’hespéridine lui confèrent une action anti-hémorroïdaire particulièrement efficace.
Mais cette substance est également prescrite pour lutter contre les bouffées de chaleur ou encore le syndrome prémenstruel.
Bien qu’à ce jour aucune étude n’ai encore été menée sur les humains en ce qui concerne les effets de l’hespéridine sur le coeur, la recherche scientifique a montré, sur les animaux, que ce flavonoïde naturel est particulièrement efficace en prévention aussi bien qu’en traitement face à des marqueurs de risques cardiovasculaires (1), (2).
Leur action antioxydante a quant à elle été étudiée récemment (3) et montre que l’hespéridine protège les cellules contre le stress oxydatif à l’origine de certains cancers, comme le cancer du foie par exemple.
L’action positive de l’hespéridine sur la circulation a été étudiée et a montré que grâce à une supplémentation dosée à hauteur de 500 mg par jour, la circulation sanguine est améliorée de pas moins de 24,5% contre une diminution de 6% chez les personnes ayant reçu le placebo (4); (5).
Dans la très grande majorité des cas un traitement à base d’hespéridine est recommandé à raison de 500 mg par jour, à prendre au moment des repas.
Utilisée à des fins veinotoniques, l’hespéridine peut être prise par voie orale mais aussi par voie locale, en crème, généralement sous forme de cure de 3 mois.
Les personnes sensibles ou allergiques aux agrumes ou ayant connu des antécédents avec l’utilisation médicale de l’acide ascorbique doivent se tenir à l’écart de l’hespéridine, qui peut causer des réactions allergiques pouvant aller jusqu’à anaphylaxie, potentiellement fatale.
L’hespéridine peut par ailleurs provoquer des réactions allergiques plus bénignes accompagnées de démangeaisons, urticaire ou gonflement du visage. Les personnes ayant une allergie au fructose connue devraient également éviter l’usage de l’hespéridine.
Les études scientifiques confirment ses propriétés, l’hespéridine, utilisée avec précaution et avec l’avis d’un professionnel de santé, favorise une circulation sanguine optimale.
Que cela soit pour accompagner votre cure d’hespéridine ou prévenir les problèmes de circulation sanguine, notamment au niveau de vos jambes, quelques gestes simples peuvent grandement améliorer votre bien-être au quotidien !
Non, le houblon n’est pas uniquement un des ingrédients essentiels à la fabrication de la bière ou du whisky ! Le houblon, et plus précisément son cône, est utilisé en médecine traditionnelle depuis plusieurs siècles, principalement pour soulager l’anxiété et les troubles du sommeil.
Le cône de houblon, utilisé en phytothérapie depuis le VIIe siècle, est le fruit de la floraison des chatons produits par les plantes femelles du houblon. Le houblon grimpant, de nom scientifique humulus lupus, est une plante herbacée vivace de la famille des cannabaceae.
On connaît aussi le houblon sous le nom de couleuvrée septentrionale, bois du diable, salsepareille indigène ou encore vigne du Nord.
La plante s’enroule de manière persistante sur son support grâce à des tiges allongées qui peuvent aller jusqu’à 10 mètres de longueur.
Ce sont donc les fruits du houblon, les cônes, recouverts d’une résine particulièrement odorante, qui sont utilisés pour leurs propriétés médicinales.
Le saviez-vous ?
Les cônes de houblon ont été utilisés voilà plusieurs siècles pour leurs vertus aromatiques. C’est Hildgarde de Bingen, religieuse mystique allemande du 11e siècle et médecin renommée, qui découvrit les vertus aseptisantes et conservatrices des cônes de houblon.
Le cône de houblon a une composition variée : myrcène, humulène, bêta-caryophyllène etc…
Ce sont les sesquiterpènes, comprenant l’humulène, le bêta-caryophyllène et les monoterpènes qui constituent les principes actifs du cône de houblon.
Les sesquiterpènes sont des molécules agissant comme hypotenseurs, c’est à dire en réduisant la pression artérielle en cas d’hypertension. Cette propriété se révèle particulièrement efficace en cas de tension trop élevée donc, mais aussi pour traiter les vertiges, les palpitations, et dans certains cas les bourdonnements d’oreilles.
Les sesquiterpènes sont également connus pour leurs vertus calmantes et sédatives. On utilise le houblon pour favoriser l’endormissement et améliorer la qualité du sommeil, mais aussi pour réduire les états d’agitation ou anxieux.
Mais les sesquiterpènes, qui représentent entre 50 et 80% de la composition des cônes de houblon, recèlent d’autres bienfaits pour la santé :
Autre composant actif principal du cône de houblon, les monoterpènes viennent compléter le profil santé plus qu’intéressant de cette plante.
Les monoterpènes sont des lymphotoniques qui décongestionnent et activent naturellement la circulation au sein du système lymphatique, venant ainsi renforcer les capacités de drainage du corps.
Ils agissent également comme antiseptiques et antiviraux et préviennent efficacement la croissance des bactéries.
Les monoterpènes sont aussi utilisés pour leurs propriétés antalgiques et anti-douleur.
Enfin, le cône de houblon aide à décongestionner les voies respiratoires et agit comme un expectorant en favorisant l’expulsion du mucus présent dans les poumons et dans la trachée grâce à son action fluidifiante.
Le houblon est également reconnu pour sa capacité à réduire les effets de la ménopause. Son influence sur le taux d’oestrogène permet de diminuer notablement certains symptômes comme les bouffées de chaleur.
De nombreuses études se sont penchées sur les propriétés médicinales des cônes de houblon. Cependant beaucoup d’entre elles, notamment en ce qui concernent le traitement des troubles du sommeil, associaient le houblon à d’autres plantes aux vertus apaisantes, comme la valériane, rendant les résultats moins clairs.
En 2007 une équipe de chercheurs suisses a décidé d’étudier le houblon seul, en comparant justement ses effets à ceux de la valériane. Cette étude a permis de démontrer que la valériane seule n’avait aucune amélioration sur le sommeil, alors qu’en y ajoutant du houblon, même à faible dose (120 mg par prise), une amélioration de l’endormissement était clairement observable (1).
D’ailleurs, cette association valériane et houblon s’est démontré lors de plusieurs études aussi efficaces que les traitements chimiques comme les benzodiazépines pour traiter les troubles du sommeil (2); (3).
D’autres études ont montré l’efficacité réelle du cône de houblon dans le traitement de certains cancers, comme le cancer du sein, le cancer des ovaires et du côlon, avec de possibles effets bénéfiques également sur le cancer de la prostate (4).
Les effets bénéfiques du houblon sur les symptômes de la ménopause sont aussi appuyés par la recherche scientifique. Une faible concentration de houblon a effectivement permis de réduire les bouffées de chaleur lors de plusieurs études en double aveugle réalisées sur des femmes en ménopause (5), (6).
Il existe plusieurs façons de prendre le cône de houblon :
Étant donné ses propriétés sédatives, il est fortement déconseillé d’utiliser le cône de houblon avant de conduire. De même il faudra en stopper les prises 1 jour avant toute opération chirurgicale prévue, en raison de possibles interactions avec les anesthésiants.
Le cône de houblon est également déconseillé chez les patients atteints de cancer hormonodépendant, en raison de son action sur les oestrogènes.
En termes de précautions, les femmes enceintes ou allaitantes, les personnes allergiques ou encore celles souffrant de troubles bipolaires s’abstiendront d’utiliser le houblon.
Nous l’avons vu, entre sa capacité à améliorer les états anxieux et soulager les problèmes de sommeil, mais aussi grâce à son action décongestionnante, sur les différents aspects du système lymphatique, font du cône de houblon un remède naturel favorisant l’équilibre et le bien-être.
(1) A randomized, double blind, placebo-controlled, prospective clinical study to demonstrate clinical efficacy of a fixed valerian hops extract combination (Ze 91019) in patients suffering from non-organic sleep disorder. Koetter U, Schrader E, et al. Phytother Res. 2007 Sep;21(9):847-51.
(2) Schmitz M, Jackel M. [Comparative study for assessing quality of life of patients with exogenous sleep disorders (temporary sleep onset and sleep interruption disorders) treated with a hops-valarian preparation and a benzodiazepine drug]. [Article en allemand, résumé en anglais]. Wien Med Wochenschr 1998;148(13):291-8.
(3) Morin CM, Koetter U, et al. Valerian-hops combination and diphenhydramine for treating insomnia: a randomized placebo-controlled clinical trial. Sleep. 2005 Nov 1;28(11):1465-71.
(4)Xanthohumol and related prenylflavonoids from hops and beer: to your good health!
Stevens JF1, Page JE.Phytochemistry. 2004 May;65(10):1317-30.
(5)Heyerick A, Vervarcke S, et al. A first prospective, randomized, double-blind, placebo-controlled study on the use of a standardized hop extract to alleviate menopausal discomforts. Maturitas. 2006 May 20;54(2):164-75.
(6) A randomized, double-blind, placebo-controlled, cross-over pilot study on the use of a standardized hop extract to alleviate menopausal discomforts. Erkkola R, Vervarcke S, et al. Phytomedicine. 2010 May;17(6):389-96.
]]>Les oligo-éléments et minéraux sont essentiels pour le bon fonctionnement général de l’organisme, car ils entrent en jeu dans un grand nombre de processus métaboliques. Ils sont la plupart du temps méconnus, et leur importance trop souvent négligée. Zoom sur le chlorure de chrome, un de ces indispensables à notre santé.
Egalement connu sous le nom de chrome trivalent, picolinate de chrome ou encore chrome actif, le chlorure de chrome est un oligo-élément naturel. On le trouve en quantité infime dans l’organisme, qui en contient idéalement 1 mg par kg de poids corporel uniquement.
Le saviez-vous ?
Bien qu’indispensables à notre santé, les oligo-éléments (également appelés sels minéraux) doivent être surveillés de près ! En effet, à des doses trop élevées, ils deviennent toxiques pour l’organisme. De même, une carence peut avoir pour effet des troubles sérieux.
Une grande carence en chrome peut entraîner des conséquences importantes comme le diabète, l’hypoglycémie, ou encore des taux de triglycérides ou de cholestérol sanguin excessifs.
Un excès de chrome pourra quant à lui entraîner des réactions inflammatoires passagères. Pas de conséquences excessives donc, contrairement aux cas de carence.
Les aliments constituent la seule et unique source de chlorure de chrome possible, car celui-ci n’est pas assimilable par l’organisme sous une forme inorganique.
Quelques aliments riches en chrome
Intégrer régulièrement ces ingrédients dans l’alimentation est le meilleur moyen d’assurer des apports en chrome suffisants.
Le chlorure de chrome a une action étroitement liée au métabolisme des glucides, de par son lien avec l’insuline, dont il améliorerait l’action au sein de l’organisme. En effet, le chrome participe à la fonction de transport de l’insuline produite par le foie, ainsi qu’à l’activation des récepteurs d’insuline grâce à l’intervention d’une protéine connue sous le nom de chromoduline.
De par cette action, le chrome participe à la normalisation et à la stabilisation du taux de sucre dans le sang. Grâce à cet effet régulateur sur la glycémie, le chlorure de chrome aurait un impact direct sur le diabète de type 2, en réduisant le taux de glycémie et d’insuline dans le sang.
Le chlorure de chrome est également connu pour son action sur le métabolisme des lipides, et en particulier parce qu’il permettrait de réduire la lipogenèse, c’est à dire la formation et le stockage des graisses corporelles.
Le chrome permettrait de réguler le taux de cholestérol, en faisant chuter le mauvais cholestérol tout en contribuant à améliorer la formation du bon cholestérol, le cholestérol HDL, qui a pour fonction d’éliminer les excès de graisses dans les artères.
De par son action sur le métabolisme des sucres et des graisses dans le corps, le chlorure de chrome est réputé intéressant pour accompagner une démarche de perte de poids, ou bien une prise de masse musculaire en lien avec un programme sportif par exemple. Mais ça n’est pas tout !
En effet le chrome et son influence sur les sucres et le gras présents dans l’organisme participerait à réduire significativement la sensation de faim en agissant comme coupe-faim naturel. En rééquilibrant le métabolisme des glucides, il permettrait d’autre part de réduire les envies et fringales de sucre.
Il existe de nombreuses études ayant pour objectif de vérifier les effets du chrome sur la perte de poids. Une méta-analyse récente ayant repris les conclusions d’une dizaine d’études indique que le chlorure de chrome a effectivement un effet significatif (bien que modeste) sur la prise alimentaire. Bien que le mécanisme d’action entrant en jeu reste encore mystérieux, il semblerait que le chrome agit sur certains neurotransmetteurs responsables des fringales et de la régulation de l’appétit.(1) (2)
En ce qui concerne le lien entre le chrome et son influence sur les mécanismes de la sensibilité à l’insuline, les multiples études existantes montrent un mécanisme complexe dont l’action reste difficile à isoler. On peut dire que le chrome participe à améliorer les signaux métaboliques liés à la sécrétion de l’insuline (3), tandis que chez des sujets atteints de diabète de type 2, une supplémentation en chrome semblerait améliorer la sensibilité à l’insuline.(4)
Par contre, les différentes études menées pour démontrer les effets du chrome sur la prise de masse musculaire ou encore sur les performances anaérobies ont échoué à confirmer l’utilité de celui-ci sur la croissance musculaire ou les capacités sportives. Par exemple, une supplémentation de 1000µg de picolinate de chrome pendant 13 semaines consécutives (5) chez des femmes sportives d’âge moyen, ou encore une dose de 200µg de picolinate de chrome chez de jeunes hommes pratiquants la lutte de manière intensive, n’ont pas réussi à améliorer les capacités physiques et par là même, les performances sportives. (6)
Comme nous l’avons dit précédemment, seul le chrome présent dans l’alimentation est correctement assimilé par l’organisme. Cependant il existe aujourd’hui des gélules de picolinate de chrome et il est possible d’en faire une cure.
Les gélules disponibles proposent des dosages de chrome allant de 25 à 200 microgrammes de chrome quotidiens, pour une durée allant de 3 à 6 semaines. Ces cures sont à effectuer de préférence lors des changement de saison.
Il existe peu de données concernant les contre-indications du chrome. Certains symptômes ont été noté, comme des phénomènes d’irritation de la peau ou des muqueuses en cas de prise excessive.
A souligner également : le chrome industriel pourrait avoir des effets néfastes sur la santé.
Selon les données recueillies, il semble vivement conseillé, avant de démarrer une éventuelle supplémentation en chrome, de procéder à des examens médicaux et de consulter un médecin. De même, outre le fait que l’alimentation semble rester la meilleure source de chrome biodisponible, si une cure est envisagée, il est essentiel de faire les bons choix en termes de complément.
“Que ton aliment soit ton médicament”. Nous reprenons cet adage très régulièrement, et pour cause, la nature regorge de trésors. Elle nous offre tout ce dont nous avons besoin pour être en parfaite santé, et il nous semble important de remettre en lumière les connaissances ancestrales que nous avons sur les bienfaits des plantes, mais que nous avons parfois oublié...
Retour aujourd’hui sur l’ail, que nous consommons très régulièrement dans nos assiettes, et qui est un allié de notre santé à redécouvrir absolument !
L’ail, ou ail commun, ou encore allium sativum, est une plante vivace de la famille des liliacées. Herbacée et bulbeuse, elle est constituée de nombreuses feuilles de grande taille, et de fleurs estivales groupées en ombelles, blanches ou rose et peu nombreuses. Le fruit de l’ail, en réalité rarement produit par la plante, se présente sous forme d’une capsule à 3 loges.
On recense aujourd’hui 130 variétés d’ail, aussi nommées cultivars. C’est bien le bulbe de l’ail que nous utilisons dans notre alimentation.
Réputé depuis l’Antiquité pour ses vertus thérapeutiques, l’ail est une plante originaire d’Asie Centrale, et plus précisément d’Egypte. C’est petit à petit qu’il conquiert tous les continents. On retrouve d’ailleurs des textes anciens mentionnant l’utilisation médicinale de l’ail en Chine, mais aussi dans des ouvrages de médecine grecque datant d’avant l’ère chrétienne, ou encore dans des précis de médecine arabe
Un ail, des…?
Connaissez-vous le pluriel du mot “ail” ? Bien que peu usité, on le retrouve dans des textes anciens. Nous disons un ail...des auls !
L’ail contient des huiles essentielles connues sous les noms de diallyle, d’allicine, d’alliine pour n’en citer que quelques-unes. Il contient également des glucides, divers composés soufrés ainsi que des vitamines A, B, C et E. L’ail regorge aussi d’oligo-éléments : calcium, cuivre, brome, magnésium, phosphore, potassium, sélénium, zinc, fer…
Les composés soufrés présents dans l’alliine ont une action préventive sur certains types de cellules cancéreuses, en particulier sur les cancers de l’estomac, du côlon, des poumons ou du rectum. L’ail, en tant qu’agent antioxydant puissant, agit positivement sur la lutte contre les radicaux libres et le stress oxydatif qui jouent un rôle dans l’apparition du cancer.
De même l’ail est réputé pour son efficacité contre les parasites intestinaux et la candidose. Il est excellent pour lutter contre les infections du système ORL, la grippe, la fièvre, ou encore les infections respiratoires.
L’ail permet de diminuer le taux de lipides dans le sang, ce qui agit directement en réduisant la présence de mauvais cholestérol et ses effets négatifs sur l’organisme, et notamment sur le système cardio-vasculaire.
L’ail agit en tant que chélateur, c’est à dire qu’il a une action de détoxification des métaux lourds et des toxines présents dans l’organisme.
L’ail contient de l’inuline, substance qui a une action prébiotique très intéressante. En effet, l’inuline stimule le développement des bactéries bénéfiques pour la flore intestinale, favorisant ainsi l’équilibre global du microbiote, dont on connaît aujourd’hui l’importance sur la santé humaine globale.
Mais on peut citer encore d’autres vertus santé de l’ail !
Des études portant sur des extraits de chair et de peau d’ail ont confirmé que cette plante agit bénéfiquement sur le stress oxydatif, en le diminuant de manière significative. Cette action permet de réduire la mort des cellules, et agit ainsi contre le vieillissement et l’altération global de l’organisme (1).
Parmi les études concernant les effets de l’ail sur le cancer, mentionnons une recherche en double aveugle sur des personnes atteintes de troubles précancéreux au niveau gastrique. Trois traitements ont été testés : deux groupes ont reçu des placebos tandis qu’un troisième recevait un extrait d’ail.
Cette étude, qui a observé les effets de ces traitements sur une période conséquente de 7 ans, avec des examens réguliers (endoscopie etc..) a montré que les personnes ayant consommé une supplémentation à base d’ail voyaient diminuer leur prévalence de lésions précancéreuses, et étaient par conséquent moins sujettes à déclarer un cancer de l’estomac (2).
L’ail est traditionnellement utilisé pour agir contre les maladies cardiovasculaires et le mauvais cholestérol. Les recherches ont permis de confirmer que l’ail produit un effet modérateur sur certains facteurs de risque des maladies cardiovasculaires, et notamment sur les fonctions plaquettaires (3).
Pour compléter, des études ont comparé les effets des composés de l’ail par rapport aux effets de l’acide oléique sur le cholestérol, montrant bien qu’un traitement à base d’ail permet d’inhiber la production de cholestérol (4).
Enfin, citons la recherche sur les effets hypoglycémiants de l’ail, avec notamment une étude sur l’animal, qui montre que la consommation d’ail entraîne une réduction significative du taux de glucose dans le sang, mais aussi une baisse du cholestérol et des triglycérides (5) (6).
Cru ou cuit dans l’alimentation, ou encore en poudre, sous forme d’extrait, d’huile, de comprimés, de gélules ou en doses homéopathiques, les compléments alimentaires à base d’ail ne manquent pas.
Il est possible de croquer par exemple une à deux gousses d’ail dans la journée. Pour le consommer de manière peut-être un peu plus agréable, l’ail peut être préparé en décoction. Faites infuser quelques gousses pendant 3 à 5 min dans l’eau bouillante, et consommez votre tisane à raison de 1 à 3 tasses par jour.
Pour les infections cutanées, les verrues, les douleurs articulaires ou musculaires, l’ail fonctionne également très bien en cataplasme.
Si vous souffrez d’anémie, il est déconseillé de consommer trop d’ail. De même, un excès peut entraîner des douleurs et crampes d’estomac, voire, dans de rares cas, des allergies de contact.
Vous l’aurez compris, sans aller jusqu’à l’excès, consommer de l’ail est un excellent moyen de conserver une bonne santé. Les compléments alimentaires peuvent ici être utiles pour éviter les effets désagréables liés à la forte odeur de cet alicament.
Mon premier se consomme couramment au pays du soleil levant sous le nom de gobo. Mon second est à l’origine de l’invention du Velcro. Mon tout est une plante aux nombreuses vertus médicinales bien connues…
Mon tout est...la bardane, dont nous vous faisons découvrir le profil étonnamment versatile !
La bardane est une plante bisannuelle de la famille des astéracées. Son nom “arctium” vient du grec “arktos” qui signifie ours, très probablement du fait des minuscules crochets présents à l’extrémités de ses bractées, ou feuilles, et qui s’accrochent aux habits et au pelage des animaux.
Les feuilles de la bardane sont légèrement velues sur leur face inférieure, et ont une forme de coeur, plus ou moins dentées. Elles peuvent atteindre les 71 cm de longueur. La bardane offre de juillet à octobre des fleurs tubulées pourpres.
On retrouve la bardane dans le langage commun sous le nom de rhubarbe sauvage, tabac du diable, gratteron, ou encore herbes aux teigneux, en raison de ses propriétés médicinales.
Saviez-vous qu’autrefois on cultivait la bardane au jardin potager ? Il s’agit en fait d’un légume oublié qui était consommé couramment en Europe. Aujourd’hui délaissé dans nos contrées, les japonais l’apprécient encore au quotidien, sous le nom de gobo.
On mange les racines et les tiges de la bardane, une fois débarrassées de leur cortex. Elle a un goût proche de celui de l’artichaut, et une saveur plutôt sucrée.
On utilise principalement les racines et les feuilles de la bardane pour leurs vertues médicinales. Celles-ci regorge de principes actifs.
Du nitrate de potassium, de l’inuline et de l’arctigénine lui confèrent des propriétés anti cancer et anti tumorales. En effet, ces substances auraient un effet inhibiteur sur la croissance de certaines cellules cancéreuses.
Elles ont également un puissant pouvoir détoxifiant. La bardane est reconnue pour ses vertus détoxifiantes pour le sang en particulier. Elle agit comme purificateur, et est utilisée à ses fins depuis des millénaires en médecine traditionnelle chinoise notamment. Cette action pourrait s’expliquer de par la capacité de la plante à combattre les infections et les bactéries.
Les polyènes et polyines présents dans la bardane sont à l’origine de ses propriétés antibactériennes. Pour cette raison, la plante est très souvent utilisée en cosmétique pour traiter les problèmes de peau comme l’acné, le psoriasis ou encore l’eczéma.
Les nombreux antioxydants naturels présents dans toutes les parties de la plante (quercétine, lutéoline, acides phénoliques…) en font de plus un excellent anti inflammatoire. En application locale sur les zones cutanées à traiter, la bardane est réputée très efficace.
Mais sa richesse en antioxydant est également très utile pour lutter contre les radicaux libres responsables du vieillissement cutané entre autres, et cellulaire en général. La bardane agit ainsi de manière préventive contre les maladies liées à la dégénérescence des cellules, comme les cancer, maladies inflammatoires, etc …
La bardane serait enfin excellente pour la santé sexuelle ! Elle permettrait en effet d’améliorer les fonctions et l’activité sexuelle.
Il existe de multiples études venant appuyer certains des usages traditionnels de la bardane.
Nous pouvons citer une première étude réalisée sur des patients atteints d’ostéoarthrite. Un traitement de 3 tasses de tisane de racine de bardane par jour leur a été administré pendant 42 jours, en plus d’un apport en glucosamine et en acétaminophène. Un deuxième groupe n’a pas reçu quant à lui les tisanes de bardane en complément du traitement standard.
Les résultats ont montré que le taux de protéine C-réactive, un marqueur significatif de l’inflammation, a nettement diminué chez les personnes ayant eu recours à la bardane. Il est donc confirmé que la bardane réduit l’inflammation et le stress oxydatif (1).
De nombreuses recherches ont également été mené pour étudier les effets détoxifiants de la bardane sur le sang. Une méta-analyse a pu confirmer que la racine de bardane contient des composants qui ont pour propriété de purifier le sang, d’activer la circulation vers la surface de la peau notamment, ce qui vient appuyer la pertinence de l’usage de la bardane dans les traitements des problèmes de peau comme l’eczéma (2).
Les graines contiennent des agents directement antiinflammatoires qui ont aussi pour effet d’inhiber la croissance de certaines tumeurs comme le carcinome pancréatique, mais qui agissent aussi dans les cas de diabète ou de dermatites (3) (4).
Une étude chinoise s’est spécifiquement penchée sur les effets de la bardane sur le diabète. La plante aurait selon les résultats de cette recherche la faculté d’inhiber la production de glycation, élément connu pour constituer une des complications liées au diabète. L’action inhibitrice s’est d’ailleurs révélée beaucoup plus efficace que les traitements standards donnés au groupe témoin. Cette étude fait office de précurseur et a mis à jour une nouvelle propriété de la bardane, jusqu’alors inconnue (5).
Quant à l’action antimicrobiale et antibactérienne de la bardane, elle a été largement étudiée par les chercheurs. La bardane a la capacité de ralentir le vieillissement cutané et l’apparition des rides (6) et accélère le processus de guérison de la peau (7).
Par contre, n’en déplaise à certains, les effets de la bardane sur la fonction sexuelle n’ont été étudié que chez nos amis les rongeurs ! Cependant, les résultats s’avèrent encourageants puisqu’une dose orale de 600 à 1200 mg/kg de poids corporel augmente significativement le taux de testostérone et le nombre d’éjaculations (8). A quand les recherches sur l’homme…?
Il existe différentes formes disponibles dans le commerce, pour celles et ceux qui souhaiteraient prendre de la bardane.
En décoction et tisane, il est conseillé de faire bouillir 3 à 6 g de feuilles et de racines dans ½ litre d’eau et de consommer cette boisson à raison de 3 tasses par jour. Il est même possible d’appliquer cette solution directement sur la peau.
Les extraits fluides sont à prendre à raison de 2 à 6 gouttes 3 fois par jour, et la teinture mère en dose de 1,6 à 2,4 g dans un verre d’eau, 3 fois par jour.
Pour les gélules de bardane, le mieux est de suivre les indications du fabricant, qui peuvent varier en fonction des parties de la plante utilisées et des dosages des gélules.
A ce jour aucun effet indésirable ou contre-indication majeure n’ont été décelé. Cependant, il est conseillé aux femmes enceintes et allaitantes d’éviter l’usage de complément alimentaire sans l’avis d’un médecin.
La bardane recèle de nombreux bienfaits pour notre santé, prouvés scientifiquement. Aujourd’hui son usage est plus souvent connu en cosmétique pour traiter les peaux dites “à problèmes”. Feu vert pour la bardane, une plante décidément bien accrocheuse !
On ne le répète jamais assez, une alimentation équilibrée est la première garantie d’une bonne santé de l’organisme. En consommant au quotidien des aliments variés, ayant subi le moins de transformation possible, nous offrons à notre corps les nutriments dont il a besoin pour un fonctionnement optimal.
Malheureusement dans la majorité des cas notre mode de vie nous fait subir des stress de différentes sources (pollution, tabac, alcool, malbouffe…).
Dans ces cas-là, l’utilisation de compléments alimentaires à base d’antioxydants peut s’avérer un soutien précieux pour renforcer notre organisme. La rutine, composé végétal antioxydant, fait partie de cette “armoire à pharmacie” végétale...
La rutine, aussi connue sous le nom de rutoside ou encore de sophorine, est un bioflavonoïde, c’est à dire un composé naturel aux propriétés antioxydantes. Le nom de rutine vient de la présence de ce composé dans la rue officinale, un arbrisseau aromatique originaire de la méditerranée. Mais on retrouve la rutine dans plusieurs végétaux.
Les flavonoïdes sont une famille de molécules naturelles issues du monde végétal. Elles étaient auparavant appelées vitamines P. Aujourd’hui on parle d’action vitaminique P, pour perméabilité capillaire. De quoi s’agit-il ? Pas de notre prochain rendez-vous chez le coiffeur !
La rutine a donc une action vitaminique P, c’est à dire qu’elle contribue à réduire la fragilité et la perméabilité des vaisseaux sanguins. Cette propriété se révèle très utile lorsque l’on souffre d’insuffisance veineuse, de jambes lourdes ou de varices, d’hémorroïdes, de micro angiopathie et également de perte d'acuité visuelle liée à une faiblesse des vaisseaux de la rétine. La rutine vient donc fortifier les vaisseaux sanguins.
Elle est également connue pour son action hémostatique indirecte. Concrètement, cela signifie que la rutine aide à stopper les hémorragies sans pour autant avoir des effets négatifs sur la coagulation sanguine. Elle participe au contrôle général de la circulation sanguine, et permet d’éviter la formation de caillots. De par ses propriétés hémostatiques, elle a par ailleurs une action positive sur les ecchymoses, et lutte efficacement contre les oedèmes, en particulier ceux causés par les varices.
En tant que bioflavonoïde, on ne peut parler de la rutine sans évoquer ses puissantes propriétés antioxydantes. Les antioxydants ont la capacité de piéger les radicaux libres et ainsi de protéger notre organisme des agents polluants qui accélèrent le vieillissement des cellules et favorisent l’apparition de troubles de santé. Les antioxydants ont également une action anti inflammatoire et contribuent à normaliser le taux de cholestérol sanguin, notamment en diminuant le mauvais cholestérol (LDL).
Une étude sur l’activité antioxydante de la rutine a été réalisée sur des cellules in vitro et a permis de démontrer que ce bioflavonoïde a effectivement un effet positif très puissant dans la lutte contre les radicaux libres, plus efficace que certains antioxydants standards (1) (2). Cette même étude (1) a mis à jour les effets de la rutine sur le mauvais cholestérol. Elle entraîne une inhibition de la peroxydation lipidique à l’origine de l’apparition du mauvais cholestérol. (3)
La découverte des propriétés anti-inflammatoires de la rutine ont quant à elles fait l’objet d’une étude sur des rongeurs souffrant d’arthrose. Des doses quotidiennes de rutine, équivalentes à 80 mg de poids corporel, ont montré l’action inhibitrice significative de cette molécule sur les processus d’inflammation chronique et aiguë (4).
Enfin, la rutine et ses vertus anti cancer ont été étudiées, notamment lors d’un essai clinique portant sur des cellules de leucémie. Dans cette étude, les chercheurs ont pu observer que la consommation de rutine permettait de diminuer de manière significative les différents marqueurs de la leucémie.
De plus, la rutine a eu pour effet une baisse importante du poids de certains organes, comme le foie et la rate, dont le volume a tendance à augmenter de manière morbide dans les cas de leucémie (5) (6).
Certains usages de la rutine n’ont pas encore fait l’objet d’études scientifiques, mais sont cependant mentionnés dans un précis de pharmacologie de référence (7), du docteur Jean Bruneton. Ce dernier préconise la rutine dans les cas de:
A ce jour, on ne connaît pas de recommandations officielles sur les dosages de la rutine. Cependant on peut retrouver des conseils préconisant des prises allant de 500 à 1000 mg de rutine par jour.
Les effets d’une complémentation en rutine se font généralement sentir après plusieurs semaines d’utilisation. On ne recense pas d’effet secondaire ou indésirable suite à la prise de complément de rutine.
Bien qu’encore peu utilisée, la rutine se révèle avoir des effets bénéfiques puissants sur la santé. Elle peut être utilisée sans danger pour aider l’organisme à retrouver une santé optimale, mais aussi pour accompagner positivement certaines pathologies bien précises.
Surnommée “vitamine des femmes enceintes”, la vitamine B9 nous offre en réalité beaucoup plus de bienfaits. Elle fait en effet partie des éléments essentiels au fonctionnement optimal de l’organisme, et nous vous expliquons pourquoi dans la suite de cet article...
La vitamine B9, également connue sous le nom d’acide folique, est une vitamine hydrosoluble (c’est à dire qui se dissout dans l’eau) n'étant pas synthétisée par l’organisme. C’est donc uniquement au travers de notre alimentation que l’on peut profiter de ses bienfaits. Lorsqu’elle est sous sa forme naturelle dans les aliments, on la nomme folate, tandis qu’on l’appelle acide folique sous sa forme synthétique.
La vitamine B9 est un précurseur de la coenzyme FH ou THF (tétrahydrofolate), qui joue un rôle important dans la synthèse des bases nucléiques, composants du matériel génétique. Elle intervient aussi dans la synthèse de certains acides aminés, comme la méthionine, l’histidine ou la sérine. La vitamine B9 est par ailleurs célèbre pour aider les femmes souhaitant concevoir. Nous reparlerons de toutes ces propriétés en détails par la suite...
On retrouve les plus grandes concentrations en vitamine B9 dans le foie, les fruits à coques, les légumes de couleur verte mais aussi le melon, la châtaigne, les oeufs ainsi que certains types de fromages.
Aliment |
Teneur en vitamine B9 pour 100g (en microgrammes) |
Levure de bière |
2500 |
Foie (génisse, veau, agneau) |
155 à 330 |
Foie de morue en conserve |
263 |
Persil, menthe, ciboulette |
Entre 110 et 198 |
Noisette, noix, cacahuète, amande, pistache |
Entre 93 et 198 |
Pissenlit |
191 |
Epinard |
175 |
Chicorée, mâche, laitue, scarole |
Entre 91 et 125 |
Fromages de chèvre |
De 80 à 108 |
Haricot mungo |
106 |
Oeuf dur |
106 |
Melon |
98 |
La vitamine B9 est essentielle à la formation des acides aminés, qui sont les constituants des protéines. Les acides aminés sont par ailleurs indispensables à la croissance cellulaire en général et à la formation de l’ADN, détenteur de nos informations génétiques.
Elle joue également un rôle fondamental dans la formation des globules rouges, dans le fonctionnement optimal du système nerveux, du système immunitaire, de la production de nouvelles cellules, mais aussi de la cicatrisation des blessures et des plaies.
Lors de la période de croissance du foetus, le phénomène d’expansion des tissus maternels augmente de manière significative pour répondre aux besoins de la grossesse. La vitamine B9 accompagne activement ce processus.
De même, la vitamine B9 est indispensable au développement normal de la colonne vertébrale, du cerveau et du crâne du foetus. Elle est aussi reconnue pour éviter les anomalies au niveau du tube neural pouvants être développées avant la naissance. Grâce à l’acide folique, le tube neural du foetus va se refermer correctement et permettre la bonne formation du système nerveux du foetus.
La vitamine B9 semblerait agir en protégeant le système neuronal, notamment dans les cas de déclin des fonctions cognitives ou encore dans les cas d’intoxication au plomb.
Sur un tout autre tableau, mais toujours dans le champ de la protection de l’organisme, la vitamine B9, lorsqu’elle est associée à une complémentation en vitamine B12, contribuerait à réduire le taux sanguin d’homocystéine, dont l’excès est reconnu comme un facteur de risque des maladies cardio-vasculaires.
Les personnes souffrant de dépression peuvent présenter des taux de folate sanguin assez faibles, globalement plus bas que la moyenne. De même les personnes ayant un taux de folate dans le sang plutôt bas se révèlent avoir plus de risque de développer une dépression.
Une supplémentation en vitamine B9 agit donc comme soutien au traitements anti-dépresseurs, et en particuliers ceux à base de sérotonine.
Des études scientifiques ont permis de démontrer que la vitamine B9 constitue un nutriment primordial pour le système neurologique. Une étude portant sur des rongeurs sujets à une intoxication au plomb a montré qu’une supplémentation en acide folique protégeait le cerveau des dommages au niveau des neurones, et réduisait le taux de plomb dans le sang de manière significative (1).
D’autres observations ont été faites sur des sujets humains âgés souffrant de déficience neurologique. Pour des raisons éthiques, ces études en sont restées au stade de l’observation. Elles ont tout de même permis de montrer l’interaction entre la déficience en vitamine B12, le taux réduit d’acide folique dans le sang et les défaillances sur le plan cognitif (2).
Le lien entre le faible taux d’acide folique dans le sang et l’apparition de la dépression a également bien été étudié. Plusieurs études ont confirmé le lien entre un faible taux de folate et les syndromes dépressifs, avec au moins une étude ayant montré que le faible taux de folate pouvait permettre de prédire l’apparition de la dépression (3) (4). Une méta-analyse datée de 2007 fait le point sur les différents essais cliniques sur le sujet (5).
Une étude a quant à elle observé le rôle d’une supplémentation quotidienne de vitamine B9 permettait de réduire l’homocystéine reconnue comme un facteur de risque aggravant pour les maladies cardiovasculaires (6).
Enfin, terminons ce tour d’horizon des essais cliniques concernant la vitamine B9 avec ses bienfaits en cas de grossesse. On sait depuis 1965 les effets négatifs possibles d’un faible taux de vitamine B9 sur le développement du foetus. Une étude a montré qu’une supplémentation en acide folique permet de réduire de 100% les risques de dommages du tube neural (7).
Il est avéré aujourd’hui, et recommandé par l’Institut de Médecine américain, de procéder, dès le projet de grossesse, à une supplémentation quotidienne de 400 µg de vitamine B9 en plus des quantités présentes naturellement dans l’alimentation (8).
Les experts de santé recommandent un apport allant de 400 µg à 1000 mg de vitamine B9. Une dose supérieure devra impérativement être préconisée par un médecin pour éviter tout risque.
En effet, un excès de vitamine B9 peut induire des troubles neurologiques. De même l’acide folique peut interagir avec certains médicaments, comme les contraceptifs oraux, certains traitements des cancers, de la polyarthrite rhumatoïde ou du psoriasis. Il est à éviter en cas de prise de phénobarbital, à la primidone, à la phénytoïne ou à la fosphénytoïne, et des médicaments antiépileptiques.
La vitamine B9 est sans aucun doute une vitamine essentielle à notre santé. Dans de nombreux cas, choisir une supplémentation quotidienne en plus des apports de notre alimentation s’avèrera très intéressant. Nous recommandons cependant de recourir à l’avis d’un médecin pour éviter les risques liés à une surconsommation de vitamine B9 ou à de quelconques interactions.
La nature regorge de trésors et nous offre ses bienfaits en abondance. Parmi les végétaux bénéfiques pour l’organisme, certains tiennent le haut du pavé avec un profil nutritif quasi parfait. C’est le cas de la spiruline, micro-algue à mi chemin entre le végétal et l’animal, que nous étudions aujourd’hui en détail...
Pas tout à fait un végétal ni tout à fait animale, la spiruline est une micro-algue, et plus exactement une cynobactérie du genre arthrospira, c’est à dire spiralée. Elle existe depuis pas moins de 3 milliards d’années.
L’espèce la plus communément commercialisée sous forme de complément alimentaire est la variété spirulina platensis et fait partie des 36 espèces de spirulines comestibles. Elle est aujourd’hui produite un peu partout dans le monde : au Chili, en Chine, à Cuba, en Inde, en Afrique de l’Ouest ainsi qu’en France…
C’est en 1967 que la spiruline est découverte par les occidentaux, lors d’une expédition militaire au Tchad où des galettes sèches étaient vendues sur les marchés et contenaient de la spiruline en raison de sa grande valeur nutritive et de sa très riche teneur en protéines. En réalité la spiruline est consommée depuis bien longtemps, et notamment dès le 9e siècle sous l’empire du Kanem situé au Tchad et au Nigéria.
La spiruline se compose d’environ 60% de protéines végétales. En fonction du stade de croissance de la microalgue ainsi que de la période pendant laquelle elle est récoltée, on observe des concentrations de protéines allant de 51 à 71%, soit deux fois plus que le soja et trois fois plus que la viande ou le poisson.
La spiruline est d’ailleurs considérée comme la première source assimilable de protéines au monde selon l’OMS. C’est sa haute teneur en chlorophylle et en phycocyanine, qui sont des pigments, qui lui donne sa couleur bleu-vert si particulière. Elle est également très riche…
On retrouve aussi dans la spiruline un nombre important d’enzymes, ainsi que des acides gras essentiels oméga 6 et acides gamma-linoléniques.
L’acide gras oméga 6 est dit acide gras insaturé et a pour rôle principal de fournir de l’énergie à l’organisme. Il participe également à la santé du système cardio-vasculaire, des organes reproducteurs, des veines et des artères en abaissant le taux de mauvais cholestérol et lutte contre les radicaux libres.
L’acide gamma linolénique est aussi un acide gras important pour l’organisme, car il permet un fonctionnement optimal du système immunitaire, agit comme un anti-infectieux et anti-allergiques, et joue un rôle dans l’hydratation et la souplesse de la peau.
En plus petite quantité, la spiruline contient de la méthionine, de la cystéine et de la lysine, qui sont tous trois des acides aminés indispensables à la synthèse des protéines.
En plus de cette composition idéale, la spiruline offre une biodisponibilité très forte. Cela signifie que tous les nutriments qu’elle contient sont très facilement assimilés par l’organisme.
La spiruline aurait la faculté d’inhiber la croissance et la progression des cellules cancéreuses ainsi que les enzymes COX-2 qui se révèlent en surnombre dans les cas de cancers du sein notamment.
L’action antioxydante de la spiruline a été étudiée, notamment chez des personnes âgées, dans un essai de 4 mois en double-aveugle. Les résultats ont montré une baisse significative du taux de mauvais cholestérol, une hausse des marqueurs positifs du système immunitaire, ainsi qu’une amélioration du profil lipidique et de l’activité antioxydante (1).
Chez les sujets souffrant de syndrome métabolique ou de troubles associés comme le diabète, l’hyperlipidémie ou l’hypertension et d’un taux trop élevé de cholestérol, il a été démontré que des doses pouvant varier de 1 à 8g de spiruline par jour entraînaient une baisse importante des taux de triglycérides et de mauvais cholestérol (2) (3) (4).
Les effets anti inflammatoires et boosteurs du système immunitaire de la spiruline ont aussi été attestés scientifiquement. Sur des cellules cancéreuses, une supplémentation quotidienne de 200 à 400 mg de spiruline a permis d’augmenter de pas moins de 40% la lutte de l’organisme (5) (6).
Et pour les amateurs de sport et notamment de musculation et fitness, une étude a montré qu’une supplémentation de 2 g en spiruline sur une période de 8 semaines a permis une augmentation significative de la puissance musculaire (2).
On peut trouver la spiruline sous forme de comprimés, poudre, gélules ou paillettes. En poudre ou en paillettes, la spiruline peut se consommer dans une salade de crudités, dans un smoothie, une sauce salade ou encore dans un yaourt.
Il est recommandé de commencer avec 1 g de spiruline par jour, puis d’augmenter progressivement la dose afin d’éviter les désagréments des effets détox de la spiruline (maux de tête, troubles gastro-intestinaux, bouche pâteuse…). Il est ensuite possible d’augmenter jusqu’à 5 g par jour.
Globalement la spiruline ne pose pas de problème de contre-indications ou d’effets indésirables. Cependant, elle peut avoir des effets stimulant sur les personnes particulièrement sensibles, qui éviteront donc une prise trop tardive dans la journée. Enfin, il est conseillé d’éviter la spiruline en cas de phénylcétonurie.
Vous l’aurez compris, la spiruline est une sorte de super-aliment “miracle” recélant une immensité de bienfaits pour l’organisme. Que l’on soit en bonne santé ou plus fragile, des cures régulières de spiruline constituent une allié santé naturel de haute qualité.